Il s’agit là d’un sujet majeur pour gagner des âmes au salut lors de la prédication. Comment comprenons-nous l’ordo salutis (ordre des événements du salut) ? Quelle place donnons-nous à la persuasion de ceux qui nous écoutent dans la présentation et l’offre de l’Évangile ?
Le Seigneur a dit à Nicodème : « Ne t’étonne pas de ce que je t’ai dit : il faut que vous naissiez de nouveau. Le vent souffle où il veut et tu en entends le bruit, mais tu ne peux dire ni d’où il vient ni où il va ; ainsi en est-il de celui qui est né de l’Esprit » (Jean 3:7-8).
Nous avons suffisamment d’informations dans les Écritures pour nous faire une bonne idée de l’ordo salutis. Toutefois, gardons-nous d’être trop précis et trop dogmatiques, car les paroles du Seigneur à Nicodème nous avertissent que nous sommes sur un terrain qui relève du mystère.
L’usage de la persuasion
Nous commençons avec le cas de Paul. Il s’entretenait avec les Athéniens (Actes 17), en étayant ses arguments afin de convaincre ses auditeurs de leur besoin de Christ. Il présentait son argumentation et raisonnait avec eux. À Corinthe aussi, il raisonnait et persuadait constamment (Actes 18:4), jusqu’au point d’être accusé de persuader les gens à servir Dieu (Actes 18:13). De même, Apollos persuadait les gens avec des arguments bien développés qui soutiennent pleinement sa cause.
En Actes 19:8-9, nous trouvons deux références relatives à l’argumentation et une concernant la persuasion, qui montrent le niveau et la logique de l’argumentation et de la démonstration de Paul à Éphèse.
Devant Félix, Paul, c’est bien connu, « discourait sur la justice, sur la tempérance, et sur le jugement à venir » au point que Félix en trembla. C’était typique de la prédication apostolique.
Devant Félix, Paul, c’est bien connu, « discourait sur la justice, sur la tempérance, et sur le jugement à venir » au point que Félix en trembla. C’était typique de la prédication apostolique. Même prisonnier, Paul savait transformer le quai d’un port en une chaire d’où il persuadait ses auditeurs.
Tout à la fin du livre des Actes (28:23), Paul continuait à persuader et à argumenter. Sommes-nous des prédicateurs ? Avons-nous développé notre capacité à avancer des arguments pour convaincre nos auditeurs ? Paul va même jusqu’à dire : « Connaissant donc la crainte du Seigneur, nous cherchons à convaincre les hommes » (2 Corinthiens 5:11).
Nous pourrions dire : « Paul, est-ce que tu ne perdais pas ton temps à essayer de changer la pensée des gens ? Ne sais-tu pas que ton argumentation est inutile ? Pourquoi ne pas te limiter à énoncer les éléments essentiels de l’Évangile, vu qu’après tout, le salut, vient entièrement du Seigneur et que les gens sont totalement passifs dans cette œuvre ? »
Récemment, deux auteurs remarquables et bien connus, des deux côtés de l’Atlantique, se sont exprimés dans une publication à peu près comme suit : l’un affirme que chercher à persuader ou à convaincre les gens concernant l’Évangile est une perte de temps, parce qu’ils sont incapables de le comprendre. Nous osons espérer que Dieu va les régénérer lors de l’écoute de Sa Parole et qu’ils seront immédiatement et pleinement convertis. L’autre affirme au fond la même chose à ce sujet dans un livret d’évangélisation. Il y a écrit qu’il était inutile de persuader les gens concernant le salut, mais il les incite à aller écouter la prédication en espérant que Dieu les régénéra soudainement pour une conversion instantanée.
Aujourd’hui, cette vision entièrement passive de la régénération est devenue extrêmement populaire parmi les calvinistes. Ce n’est pas le calvinisme dominant, mais il tend à le devenir et il détruit la prédication biblique et persuasive de l’Évangile. Il affirme que vous n’avez qu’à exposer les bases de la rédemption et abandonner toutes choses entre les mains du Seigneur.
Ni Paul, ni les apôtres, ne perdaient pas leur temps lorsqu’ils prêchaient de manière persuasive, parce qu’ils comprenaient la régénération bien mieux que nous. Ils savaient, bien sûr, que la régénération vient en premier lieu dans l’œuvre du salut, amenant la vie, ouvrant la pensée et le cœur, inclinant la volonté et convaincant de péché ; pourtant ils continuaient à persuader les pécheurs comme si c’était par le moyen de leurs paroles qu’ils les convaincraient.
On nous dit souvent que la raison pour laquelle nous devons présenter l’Évangile et faire une offre universelle du salut, réside dans le fait que nous ignorons qui sont les élus. Même si cela est totalement exact, prêcher l’Évangile, c’est bien plus que cela. Nous devons proclamer l’Évangile avec une argumentation persuasive et incitative parce que c’est la volonté de Dieu que les élus (une fois qu’ils en auront été rendus capables par la régénération) soient personnellement convaincus et persuadés dans leur pensée consciente.
Ce n’est pas la manière de faire de Dieu, contrairement à ce que quelqu’un a décrit, de « zapper » la personne et de se retrouver convertie instantanément et totalement sans aucune implication consciente et intelligente de sa part dans l’événement.
Ce n’est pas la manière de faire de Dieu, contrairement à ce que quelqu’un a décrit, de « zapper » la personne et de se retrouver convertie instantanément et totalement sans aucune implication consciente et intelligente de sa part dans l’événement. Dieu veut que les personnes soient consciemment éveillées dans leur conscience et déterminées à désirer sincèrement la miséricorde de Dieu et un changement de pensée. Elles doivent discerner leur besoin de Christ puis venir volontairement et en toute liberté à Jésus-Christ (comme le stipulent les anciennes confessions). Sans aucun doute, elles viendront à Lui seulement parce qu’elles auront reçu la vie au moyen de la puissance régénératrice de l’Esprit ; cependant, la voie de la conversion est consciente et volontaire.
C’est la manière de faire de Dieu
Nous sommes appelés à faire une présentation persuasive de l’Évangile parce que c’est le moyen que Dieu utilise pour amener les rachetés dans Son royaume. Lorsque nous serons réunis dans la gloire éternelle, notre cri de gratitude sera : « J’ai été humilié jusque dans la poussière, j’ai senti mon vide spirituel et mon besoin ; j’ai vu mon état désespéré de pécheur invétéré ; j’ai saisi combien j’étais mauvais et insensé ; j’ai vu le Christ du Calvaire et je suis venu à Lui, avec un ardent désir, volontairement et librement, pour le salut ».
Dieu veut que les prédicateurs, les croyants qui témoignent et les traités distribués soient des instruments à cette fin. Il est évident que l’œuvre vitale est accomplie par le Seigneur, afin que les apôtres ne s’enorgueillissent pas et confessent : « Nous sommes ouvriers avec Dieu ». Donc, nous sommes Ses porte-parole.
Allez-vous à la « conquête des âmes » en tant que prédicateurs ? C’est une merveilleuse vocation que de sonder les Écritures, pour y chercher des arguments convaincants et des passages parallèles dans l’Ancien comme le Nouveau Testaments pour le salut des âmes.
La marque distinctive de la Réforme fut la prédication destinée à évangéliser. Et peu après, les Puritains raisonnèrent avec les âmes, les invitant au salut par la persuasion. L’évangélisation par la prédication est une caractéristique distinctive, de la croissance des églises baptistes, notamment à l’époque de l’âge d’or de l’expansion baptiste. Et pour nous en rendre compte, nous pouvons lire les sermons classiques de John Bunyan pour y voir sa tendre affection pour les âmes et sa passion pour les gagner à Christ.
C’était également la marque distinctive de la prédication du Grand Réveil du XVIIIe siècle (lisez les sermons de George Whitefield), sans oublier de mentionner les réveils du XIXe siècle et la grande période de la prédication victorienne, avec toute sa puissance de persuasion.
Pourquoi une vue si limitée de la régénération s’est-elle emparée de tant de calvinistes aujourd’hui ? Le problème vient d’un groupe de personnes au bon pedigree, a priori. L’un de ses promoteurs les plus influents, depuis longtemps auprès du Seigneur, a été John Murray, ancien professeur au Westminster Theological Seminary, grand écrivain et théologien, tenait fermement à une offre gratuite et libre de l’Évangile à tous. Mais son livre Redemption Accomplished and Applied (« La Rédemption Accomplie et Mise en œuvre ») présente une vision de la régénération qui n’est nullement cohérente avec le calvinisme majoritaire. Sa position a eu une influence puissante sur bon nombre de croyants.
Je me souviens de ma première lecture de ce livre, il y a bien des années. J’avais lu des auteurs puritains sur ce même sujet et ils accordaient au prédicateur un rôle réel d’instrument de Dieu et une responsabilité. Des auteurs tels Goodwin, Flavel et Sibbes entre autres, incitaient vivement le prédicateur à lancer un défi à la conscience de l’auditeur, à lui démontrer la nécessité de la conversion et à chercher à être l’instrument par lequel les pécheurs se tourneraient vers Christ. Le prédicateur doit à la fois avertir et attirer l’attention de l’auditeur.
Les prédicateurs : des instruments de Dieu
Redemption Accomplished and Applied (« La Rédemption Accomplie et Mise en œuvre ») était d’une tonalité très différente sur la question de la régénération. Le prédicateur n’avait presque plus de raison d’être. Il était présenté comme n’ayant pas besoin d’être animé d’une grande passion, du moins pour aborder la régénération. Le prédicateur ne servait à rien parce que la régénération, selon eux, n’était pas l’acte initial de Dieu, donnant la vie et mettant en mouvement les éléments de la conversion, mais un acte qui accomplissait tous les aspects de la conversion instantanément et sans implication consciente du pécheur. La personne était passive, jusqu’à ce que, au « réveil » de l’opération divine, il sente le besoin de se repentir et d’exercer la foi.
La vision calviniste traditionnelle la plus commune, comme nous allons le voir, ne fait pas de la régénération, de l’illumination, de la conviction, de la nouveauté de vie et de la communion spirituelle – l’octroi complet du salut – une affaire instantanée, laissant la repentance et la foi comme des fruits tardifs.
Les effets sur le prédicateur
Réfléchissez à comment ce point de vue moderne et limité de la régénération affecte le prédicateur. Il ne peut plus dire à ses auditeurs : « Si vous vous repentez et mettez votre confiance en Christ, vous serez sauvés et vous Le connaîtrez. » Il ne peut promettre aucune expérience ultérieure, car la repentance des personnes montre qu’elles sont déjà été bel et bien converties. Que peut alors dire le prédicateur ? Il ne peut plus désormais inciter les gens à se donner à Christ ou leur dire que la repentance et la foi les conduiront à l’expérience spirituelle. En effet, cette repentance et cette foi sont, d’après eux, la réponse « finale » à un salut entièrement accompli, communiqué instantanément au cœur enténébré.
À quel moment se situe l’entrée de la vie dans l’âme ? Les théologiens européens disaient qu’il se situe au commencement du processus. La régénération inaugure toutes choses, mais elle ne constitue pas l’ensemble de la conversion.
Les Puritains avaient un point de vue différent. Selon eux, la conversion commençait avec la préparation du cœur et de l’intelligence, mêlée à des combats internes, avant que vienne le moment de la régénération. Ceci rendait plus vivant le processus, mais conduisait ultérieurement à des combats conscients lorsque le pécheur passait par la conviction de péché pour en arriver à la repentance et à la foi. À ce moment seulement, la vie spirituelle et la communion étaient pleinement révélées. Les théologiens européens et les Puritains avaient ceci en commun, que le salut comprenait un processus conscient qui n’était pas entièrement instantané et secret. Il y avait une place vitale pour la persuasion, et pour les combats internes de la personne qui recherche le Seigneur avec anxiété.
Les théologiens européens et les Puritains anglais croyaient à un processus et non à une conversion intérieure cachée qui « faisait abstraction » de la personne concernée. Selon eux, il s’agissait d’un processus dans lequel le prédicateur était un instrument, et comme il ne pouvait produire la conversion, il était la bouche de Dieu pour fournir les arguments et la persuasion que le Saint-Esprit appliquerait à l’entendement régénéré. Le prédicateur avait un rôle à jouer. Il devait communiquer l’amour de Christ, et plaider la défense de l’Évangile. Il avait une tâche importante à accomplir. Il était réellement un compagnon d’œuvre de Dieu.
Une théologie systématique plus ancienne comme celle de Louis Berkhof rend bien compte de ceci, car elle constitue l’ancienne orthodoxie qui exprime la pensée essentielle des Réformateurs, des théologiens européens, des Puritains, et de ceux qui les ont suivis dans les siècles suivants. Ces questions ont été traitées avec grand soin et de façon équilibrée.
La régénération se compose effectivement de deux parties étroitement liées. Il y a tout d’abord la « nouvelle conception » (première partie) et ensuite la « nouvelle naissance » (seconde partie). Des théologiens comme Berkhof diraient que la « régénération débouche sur la conversion ». C’est un peu à l’image d’une comète et sa queue. Elles ne sont jamais réellement séparées, parce que la régénération conduit inévitablement vers la conversion complète.
Berkhof affirme qu’il y a un processus initial, suivi d’un processus de naissance (ce sont ses termes) au cours desquels une personne est amenée à la repentance, et à la foi, puis à la naissance « visible ». La régénération vient en premier, donnant naissance au processus complet.
La régénération, selon Berkhof, est initialement subconsciente et invisible, conduisant à la conviction, à la prise de conscience de notre besoin et à la repentance, lorsque la « vie nouvelle jaillit de ses secrètes profondeurs ». Il rejetait cette régénération instantanée, inconsciente, englobant, tout, et qui gagne du terrain aujourd’hui. La vraie régénération n’élimine pas la crise intellectuelle, morale et spirituelle de la conversion, mais sans aucun doute, son issue est inévitable.
John Owen affirmait que la régénération produisait la volonté pour la conversion. Il croyait en un processus prolongé. Certains se demandent : « Pour combien de temps ? Des semaines, des mois, des années ? » Plus vraisemblablement, pour très peu de temps.
D’aucuns objectent : « Supposons que quelqu’un soit régénéré, mais qu’il meure avant que la conversion soit complète ? »
D’aucuns objectent : « Supposons que quelqu’un soit régénéré, mais qu’il meure avant que la conversion soit complète ? » Nous ne pouvons que répondre avec les mots de Philippiens 1:6 : « … celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la rendra parfaite … » Dieu est l’architecte de la conversion et Il ne va certainement pas régénérer quelqu’un et le laisser mourir avant que l’œuvre soit achevée.
Le processus conscient de la conversion
Le Puritain Thomas Goodwin mettait l’accent sur la délicatesse du processus de la conversion consciente en ces mots : « Dieu ne se révèle pas toujours avec puissance, mais Il s’introduit tout doucement et se glisse délicatement dans le cœur d’un homme. Il mêle Sa puissance et Son Esprit à ceux des personnes, en suivant le rythme des mouvements naturels de leur cœur. » Ceci n’est pas du tout le langage d’un événement soudain, indépendant de tout acte intelligent et conscient de la part du pécheur. Goodwin à nouveau, prêchant sur Osée 11:4, « Je les tirai avec des liens d’humanité, avec des cordages d’amour », explique : « Je ne les tire pas avec une brutalité excessive, mais juste comme un homme qui voudrait en persuader un autre, ainsi j’introduis en eux mon amour et ma puissance. » John Flavel partage cet avis lorsqu’il affirme : « Dieu nous attire par le moyen d’une conviction rationnelle de la pensée et de la conscience avec une persuasion efficace de notre volonté, et d’ordinaire, cela se fait graduellement ».
Les Puritains pensaient en général que la régénération était suivie par des difficultés ultérieures, des craintes, des tentations et des ajournements au cours desquels le rôle du pasteur consistait à poursuivre l’exhortation du pécheur dans la voie de la repentance et de la foi. Ensuite, une fois pleinement éveillé quant à son besoin et convaincu de son péché, le pécheur répondra dans la repentance et dans la foi. Ceci peut constituer l’attente la plus longue. Quel peut-être le délai, nous demanderons-nous, entre la régénération et la repentance ? Les paroles du Seigneur en Jean 3:8 nous recommandent d’être prudents. Nous ne pouvons pas dire le moment exact où la régénération a eu lieu, mais ce dernier sera étroitement lié à la repentance et la foi. Comme nous l’avons vu, pour expliquer les périodes très prolongées de recherche, les Puritains raisonnaient en termes de travail préparatoire.
Le problème avec cette conception de la régénération instantanée et englobante se situe dans le fait qu’elle minimise la conviction personnelle et consciente du péché et la prise de conscience des besoins du pécheur. Par ailleurs, cette conception ne laisse aucune place pour la promesse des bénédictions du salut. Pourtant, la Bible en regorge.
Les partisans de cette vision de la régénération instantanée et englobante nous donnent l’impression qu’ils ne s’appuient que sur quelques passages des Écritures – généralement pas plus de trois. Par contre, beaucoup de textes présentent l’ordre plus orthodoxe et calviniste du salut. Pensez à l’ordre inhérent en Ésaïe 55:7 : « Que le méchant abandonne sa voie … Qu’il retourne à l’Éternel, qui aura pitié de lui. » Il y a bien un ordre défini dans des textes comme celui-ci. Dieu promet : « si vous faites ceci, moi le Seigneur, je ferai cela ; si vous vous repentez, je vous sauverai et vous recevrai. » Tous ces textes – et la Bible en fourmille – affirment qu’il y a quelque chose à faire de la part du pécheur, avant que le fruit de la régénération soit finalement évident, que l’âme soit née, que le pécheur soit consciemment à Christ et que la nouvelle nature soit manifestée en lui.
L’inclinaison de la volonté
« Revenez à moi, dit l’Éternel des armées, et je reviendrai à vous » (Zacharie 1:3). « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos » (Matthieu 11:28). Les grandes confessions du XVIIème siècle parlent de l’appel, ou régénération, qui éveille et convainc. Cependant les rédacteurs de ces confessions ont abondamment écrit à propos de la conviction consciente, le plus souvent sur un laps de temps, et des combats possibles avant la repentance et la foi pour déboucher sur une nouvelle naissance consciente. La régénération était pour eux un processus plutôt qu’un événement instantané qui englobait tout.
Bien entendu, nous ne devons pas concevoir cela à la manière des arminiens, comme si notre libre-arbitre non-régénéré pouvait choisir de croire en Christ de son propre gré. Le salut commence par une œuvre invisible de régénération. Toutefois, cela ne révèle pas immédiatement la nouvelle vie spirituelle. En effet, la volonté de Dieu est d’ouvrir l’entendement, d’incliner la volonté et de donner un sentiment irrésistible du besoin de salut et de conviction de péché qui poussent le pécheur à être consciemment touché, persuadé et convaincu par la parole de l’Évangile.
Si vous avez été choisis comme prédicateurs de l’Évangile – des dispensateurs et des personnes qui persuadent – ne vous contentez pas de « brandir le drapeau » et d’annoncer que des faits basiques. Présentez le cœur de Dieu avec amour, soucieux de persuader, de raisonner et d’appeler les âmes au salut. Vous avez la Bible entière devant vous. Il faut acquérir et développer cette compétence. Lisez d’autres prédicateurs et voyez comment ils s’y sont pris. Ne vous contentez pas d’une esquisse de votre sujet, « combattez avec les âmes » pour que Dieu puisse vous utiliser. N’oubliez jamais que persuader, raisonner, exhorter, discuter et convaincre avec puissance sont tous des mots bibliques utilisés pour décrire la prédication apostolique.