« L’alliance évangélique » de Moïse

Romains 10 nous montre que Moïse présenta une seconde alliance en contraste avec celle du Sinaï en Deutéronome 29 – 30. Il s’agit de la merveilleuse « alliance évangélique ».

Cet article va faire un survol de Deutéronome 29 – 30 pour démontrer que ces chapitres rapportent la façon dont Moïse présenta une « alliance évangélique » qui fut placée à côté de l’alliance du Sinaï et distincte de celle-ci, cette dernière étant une alliance « d’œuvres » ne pouvant que condamner (c’est ainsi que Paul l’expose en Romains 10.)

Deutéronome chapitre 29: verset 1: « Voici les paroles de l’alliance que l’Éternel ordonna à Moïse de traiter avec les enfants d’Israël au pays de Moab, outre [à côté de] l’alliance qu’il avait traitée avec eux à Horeb. »

      Le terme hébreu outre ou « à côté » signifie à part, séparé, distinct du Sinaï, et non une répétition ou une confirmation de ce dernier. Nous sommes en présence d’une alliance distincte, différente et en contraste. Le peuple dut-il attendre 38 ans après son entrée dans le désert avant que le salut par grâce lui soit révélé ? Non, car Moïse affirme dans ce chapitre : « Ne vous ai-je pas prêché cela durant des années ? » Les exigences de la loi et la miséricorde de la grâce avançaient côte à côte. Il s’agissait de systèmes distincts et il était clair que Dieu disait au peuple : « Si vous ne voulez pas avoir la grâce et la miséricorde, vous en êtes réduits à l’accomplissement de ma loi – Fais ceci et tu vivras. Et vous ne pouvez y parvenir. »

versets 2-3: « Moïse convoqua tout Israël, et leur dit : Vous avez vu tout ce que l’Éternel a fait sous vos yeux, dans le pays d’Égypte, à Pharaon, à tous ses serviteurs, et à tout son pays, les grandes épreuves que tes yeux ont vues, ces miracles et ces grands prodiges. »

Dieu semble leur dire : « Si vous étiez un peuple raisonnable, vous auriez écouté Moïse et vous vous seriez repentis il y a bien longtemps. Vous avez eu le récit de ces choses extraordinaires. Bon nombre d’entre vous n’avez pu les expérimenter vous-mêmes, car vous êtes la génération suivante, mais vous en avez entendu parler. Pourtant vous êtes un peuple déraisonnable et vous n’avez jamais été poussés à désirer le Seigneur ou Son pardon.

verset 4: Nous sommes certainement en présence d’un langage entièrement évangélique par lequel Moïse déclare – « Mais, jusqu’à ce jour, l’Éternel ne vous a pas donné un cœur pour comprendre, des yeux pour voir, des oreilles pour entendre. » « Cela requiert une œuvre de grâce, » dit-il en réalité. « Seule l’œuvre du Saint-Esprit peut ouvrir les yeux aveugles, illuminer l’esprit, faire fondre le cœur, incliner la volonté, et vous ne l’avez pas encore expérimenté. Vous êtes un peuple inconverti. Vous n’avez aucune vie spirituelle en vous. Si vous étiez des gens raisonnables vous auriez répondu à l’évidence et aux choses extraordinaires que vos ancêtres ont goûtées et connues. »

versets 5-6: « Je t’ai conduit pendant quarante années dans le désert ; tes vêtements ne se sont point usés sur toi, et ton soulier ne s’est point usé à ton pied ;  vous n’avez point mangé de pain, et vous n’avez bu ni vin ni liqueur forte, afin que vous connussiez que je suis l’Éternel, votre Dieu. »

« Vous n’avez pas été capables de labourer des champs ou de les moissonner. Vous êtes passé dans un désert, nourris par la manne d’en-haut, miraculeuse – afin que vous puissiez savoir que je suis le Seigneur votre Dieu ».

Moïse met un accent particulier sur la dépravation et l’ingratitude de l’homme. Une bonne partie de l’évangélisme moderne en est arrivé à accepter l’idée que les œuvres sociales pleines de compassion sont équivalentes à la proclamation de l’Évangile. Certains disent qu’elles sont même plus importantes que la Vérité de l’Évangile. C’est plus ou moins ce que déclarent le message de Lausanne et de certains pasteurs tels que le Dr Tim Keller, à côté d’autres noms bien connus. Ils supposent que l’Évangile est impuissant à moins que vous n’en ayez préparé la voie par le biais d’œuvres sociales : nourrir les pauvres fait impression sur le peuple, et ainsi de suite.

Alors que nous croyons tous que les œuvres de compassion sont tout à fait utiles comme fruits du salut, l’Évangile ne dépend pas d’elles. C’est ce que Moïse explique ici. Il leur dit qu’ils ont bénéficié de miracles, de la nourriture d’en-haut, de chaussures « éternelles » et que leurs vêtements ne se sont pas abîmés, mais qu’ils sont restés insensibles, indifférents et impassibles. La provision sociale de Dieu a été infiniment plus abondante que n’importe quelle œuvre que nous pourrions faire, mais, dans leur cas, elle n’a pas servi à ouvrir leurs cœurs.

Les versets 7-9 parlent de grands progrès et de délivrances militaires. Moïse leur dit : « À la lumière de tout cela je vous conjure de recevoir cette alliance supplémentaire et de dépendre d’elle, afin que vous puissiez prospérer [lit – voir toutes choses clairement] dans tout ce que vous faites ».

versets 10-11 : « Vous vous présentez aujourd’hui devant l’Éternel, votre Dieu, vous tous, vos chefs de tribus, vos anciens, vos officiers, tous les hommes d’Israël, vos enfants, vos femmes, et l’étranger qui est au milieu de ton camp, depuis celui qui coupe ton bois jusqu’à celui qui puise ton eau… » – ce qui implique vos serviteurs païens.

Ce sera une alliance différente, dit Moïse, considérant le peuple comme des personnes, qu’elles soient ou non des enfants d’Israël. Elle sera pour des personnes, du plus grand au plus petit, et vous devrez répondre individuellement. Ce n’est pas une alliance nationale, mais une alliance personnelle.

versets 12-13 : « Tu te présentes pour entrer dans l’alliance de l’Éternel, ton Dieu, dans cette alliance contractée avec serment, et que l’Éternel, ton Dieu, traite en ce jour avec toi, afin de t’établir aujourd’hui pour son peuple et d’être lui-même ton Dieu, comme il te l’a dit, et comme il l’a juré à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob. »

L’alliance de grâce et la promesse données à Abraham sont là afin d’établir une relation personnelle avec Dieu.

versets 14-15 : « Ce n’est point avec vous seuls que je traite cette alliance, cette alliance contractée avec serment. Mais c’est avec ceux qui sont ici parmi nous, présents en ce jour devant l’Éternel, notre Dieu, et avec ceux qui ne sont point ici parmi nous en ce jour. »

Dieu, dit Moïse, veut traiter par grâce, non seulement avec les Israélites qui viennent à lui et le choisissent (Josué 24:15 et Jean 15:16), mais aussi avec les autres et les générations futures, les considérant comme des personnes (notez la répétition de « celui » et « quiconque »).

verset 18 : « Qu’il n’y ait parmi vous ni homme, ni femme, ni famille, ni tribu, dont le cœur se détourne aujourd’hui de l’Éternel, notre Dieu, pour aller servir les dieux de ces nations-là. »

Maintenant les pépites de cette grâce commencent à tomber en abondance avec des paroles comme : « dont le cœur se détourne ». Moïse, en tant qu’ambassadeur de la grâce, en arrive à ce point. Ce sera une alliance qui concerne le cœur ; non pas – Fais ceci et tu vivras – mais « dont le cœur se détourne ». Ce sont de solennelles paroles d’avertissement selon lesquelles la vraie religion ne consiste pas à réaliser des performances ou à pratiquer des cérémonies, mais une question de cœur.

verset 19 : « Que personne, après avoir entendu les paroles de cette alliance contractée avec serment, ne se glorifie dans son cœur et ne dise : J’aurai la paix, quand même je suivrai les penchants de mon cœur, et que j’ajouterai l’ivresse à la soif. »

Cette alliance, dit Moïse, demande une repentance sincère et requiert que nous saisissions le pardon. Cette alliance porte, non sur une confiance présomptueuse, mais sur la question de pouvoir être véritablement accepté par Dieu.

verset 20 : « L’Éternel ne voudra point lui pardonner. Mais alors la colère et la jalousie de l’Éternel s’enflammeront contre cet homme… »

Cet homme, relevons-nous ; non pas ces hommes au pluriel, car il s’agit des cœurs des personnes pris individuellement. 

« …toutes les malédictions écrites dans ce livre reposeront sur lui, et l’Éternel effacera son nom de dessous les cieux. »

Ici, Moïse avertit au sujet d’un jugement à venir. Et les avertissements continuent jusqu’à la fin du chapitre, car sans la grâce qui transforme, tous sont perdus. Puis vient le chapitre 30 où le langage de la grâce s’écoule comme une vague irrésistible.
      Chapitre 30: versets 1-2 : « Lorsque toutes ces choses t’arriveront, la bénédiction et la malédiction que je mets devant toi, si tu les prends à cœur au milieu de toutes les nations chez lesquelles l’Éternel, ton Dieu, t’aura chassé, si tu reviens à l’Éternel, ton Dieu, et si tu obéis à sa voix de tout ton cœur et de toute ton âme… selon tout ce que je te prescris aujourd’hui. »

Ici le langage évangélique de Moïse est très explicite. Il parle d’obéissance de tout son cœur et de toute son âme afin de mettre fin à la captivité (au péché). Il ne s’agit pas d’œuvres, mais d’une foi du cœur.

verset 3 : « alors l’Éternel, ton Dieu, ramènera tes captifs et aura compassion de toi… »

Cela fait, à coup sûr, référence à la miséricorde – à l’amour du Dieu de grâce qui pardonne.

verset 6 : « L’Éternel, ton Dieu, circoncira ton cœur et le cœur de ta postérité, et tu aimeras l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme, afin que tu vives. »

N’avons-nous pas prêché ces paroles ? Moïse ne parle pas de la circoncision dans le corps ; il parle de quelque chose de tout à fait différent, c’est-à-dire la circoncision ou purification du cœur, d’un amour nouveau et donné pour le Seigneur et de la vie nouvelle dans l’âme. Quelqu’un peut-il encore douter qu’il décrive la conversion évangélique et non une conformité quelconque au culte ?

Verset 8 : « Et toi, tu reviendras à l’Éternel, tu obéiras à sa voix, et tu mettras en pratique tous ces commandements que je te prescris aujourd’hui. »

Bien entendu Moïse est tenu de montrer clairement que ceux qui reviennent au Seigneur sincèrement doivent s’efforcer de garder Sa loi, mais les « commandements » auxquels il fait allusion dans ce verset sont ceux qu’il mentionne dans cette alliance évangélique, c’est-à-dire que les personnes doivent chercher la purification de leurs cœurs et de leurs vies. Il fait référence à l’appel que Dieu fait à la foi, à la repentance et à la recherche de Sa miséricorde. Ce n’est pas « Fais ceci et tu vivras » (l’alliance des œuvres), mais la conviction de péché, la repentance et la foi (l’alliance de grâce). Ce n’est pas le Sinaï, mais Moab. Le Sinaï n’était pas une administration de grâce mais d’œuvres, mais la grâce était attachée à ses côtés, de sorte que Paul pouvait contraster les deux, appelant le Sinaï « la justice qui est de la loi » et Moab «  la justice qui est de la foi » (Romains 10:5-6).

verset 9 : « L’Éternel, ton Dieu, te comblera de biens en faisant prospérer tout le travail de tes mains… car l’Éternel prendra de nouveau plaisir à ton bonheur, comme il prenait plaisir à celui de tes pères », c’est-à-dire Abraham et Isaac et Jacob, qui possédèrent par la foi une relation évangélique avec Dieu.

verset 10 : « lorsque tu obéiras à la voix de l’Éternel, ton Dieu, en observant ses commandements et ses ordres écrits dans ce livre de la loi », c’est-à-dire les protéger et les observer comme fruits d’une conversion et transformation évangéliques, car c’est le sens du sentiment qui est décrit ensuite : « lorsque tu reviendras à l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme. »

Quel contraste nous avons là ! Les mots-clefs sonnent ainsi : « Tournez-vous ! Cœur ! Âme ! » C’est du pur Évangile, de la pure grâce.

verset 11 : Lisons à présent l’appel fait par Moïse qui retentit comme un couronnement. Paul le cite en Romains 10, et il l’appelle quasiment la prédication de Christ : « Ce commandement que je te prescris aujourd’hui n’est certainement point au-dessus de tes forces et hors de ta portée. » Il n’est pas caché à vos yeux ou ne vous demeure pas inaccessible, il n’est pas non plus difficile, dit Moïse. Cela implique donc qu’il l’a prêché durant des années. Ce n’est pas quelque chose que seuls les instruits, les prêtres ou les docteurs de la loi peuvent comprendre. Ce n’est pas quelque chose réservés aux sages des temps éloignés, ou quelque qui exigerait un long périple en Extrême-Orient pour le trouver. Ce n’est pas éloigné de vous, car c’est là tout près dans cette alliance de grâce.

verset 12 : « Il n’est pas dans le ciel, pour que tu dises : Qui montera pour nous au ciel et nous l’ira chercher, qui nous le fera entendre, afin que nous le mettions en pratique ? » Plus de 1.400 ans plus tard, Paul allait pouvoir appliquer cela bien plus distinctement, mais du moins, il était clairement enseigné ceci : vous n’avez pas besoin de demander aux prêtres de l’obtenir pour vous, vous pouvez en effet vous le procurer vous-mêmes par la repentance personnelle et la foi. « L’accès aux bénédictions de l’alliance de grâce est tout près de vous. »

verset 14 : « C’est une chose, au contraire, qui est tout près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique. » Dans cet appel évangélique si clair adressé au peuple, Moïse dit : « Ce que je vous décris ne sont pas les exigences de la loi, aussi précieuses et importantes qu’elles puissent être, et bien qu’on doive y obéir scrupuleusement. Nous ne pouvons être acceptés par Dieu par les œuvres. Ce qu’il nous appelle à « accomplir » c’est seulement une parole, c’est-à-dire une prière du cœur. C’est une prière pour recevoir le pardon et la vie, venant d’un cœur qui croit, ni plus ni moins. » On entre dans cette alliance en s’adressant simplement au Seigneur avec la foi que le Messie qui à venir ôtera le péché.

verset 15 : Nous avons ici le grand appel aux âmes fait par Moïse. Il avertit le peuple quant aux conséquences fatales d’une confiance mise dans l’alliance des œuvres incapable de sauver et il l’appelle à l’alliance de la grâce et de la vie : « Vois, je mets aujourd’hui devant toi la vie et le bien, la mort et le mal. »

verset 16 : « Car je te prescris aujourd’hui d’aimer l’Éternel, ton Dieu, de marcher dans ses voies, et d’observer ses commandements, ses lois et ses ordonnances, afin que tu vives et que tu multiplies, et que l’Éternel, ton Dieu, te bénisse dans le pays dont tu vas entrer en possession. » C’est la vie selon l’Évangile avec la gratitude, le sens de la dette envers Dieu, avec l’amour, avec la force pour vivre l’obéissance volontaire à la loi et la bénédiction sans mesure.

versets 17-18 : « Mais si ton cœur se détourne, si tu n’obéis point, et si tu te laisses entraîner à te prosterner devant d’autres dieux et à les servir, je vous déclare aujourd’hui que vous périrez, que vous ne prolongerez point vos jours dans le pays dont vous allez entrer en possession, après avoir passé le Jourdain. »

L’appel prononcé ici par Moïse consiste à tout faire avec le cœur et à marcher sincèrement avec Dieu. Moïse affirme que le peuple (ou la majorité en son sein) n’avait pas encore connu une vraie expérience spirituelle. Le Sinaï ne pouvait la procurer ; seule la puissance de la grâce pouvait la faire connaître. Le grand législateur leur avait évidemment dit ces choses auparavant, durant les 38 dernières années, et il peut leur dire qu’elles ne leur sont point cachées. Mais maintenant son ministère s’approche de la fin et son appel devient d’autant plus urgent. Il fait appel à des « témoins » et développe sa plaidoirie…

verset 19 : « J’en prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre : j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité. »

Mes lecteurs ont peut-être lu que George Whitefield terminait certains de ses sermons avec des paroles de ce genre : « Au jour du jugement, je serai appelé à témoigner contre vous qu’en ce jour et à cette heure, je vous ai prêché Christ et la grâce, mais vous n’avez pas voulu écouter. » Il suivait les traces de Moïse – « Je prends à témoin contre vous, en ce jour, le ciel et la terre que j’ai placé devant vous la vie et la mort… c’est pourquoi choisissez la vie. »

Certains Calvinistes battent en retraite devant ces mots : « Choisis la vie ». Mais cet appel est juste et vrai, parce que c’est la volonté de Dieu que tous Ses élus viennent à Lui par un processus intelligent et conscient au cours duquel ils sont amenés à ressentir leur besoin de Lui et à soupirer après Son salut. Et quoiqu’il soit indéniable que c’est le Saint-Esprit qui régénère le cœur et ouvre les yeux, amenant le pécheur à être convaincu de péché et inclinant sa volonté, le pécheur va être consciemment persuadé par les raisonnements de l’Évangile et être amené personnellement à choisir Christ librement. Tout cela est l’œuvre de Dieu, mais de telle manière qu’il semble que nous embrassons volontairement Christ et le salut.

M’est-il permis de répéter ce point – nous ne choisissons pas par nous-mêmes, mais parce que, par la régénération, le Seigneur ouvre nos yeux, met la vie en nous et nous fait ainsi comprendre notre besoin, l’œuvre de Christ au Calvaire, nous nous repentons et nous croyons. Dans ce miracle de la grâce, il est donné au prédicateur le privilège d’être un instrument en faisant appel aux cœurs, attirant les pécheurs, présentant la grâce et conduisant les perdus à Christ. Mais le prédicateur sait pertinemment que le salut est entièrement dû à l’œuvre de l’Esprit au-dedans de l’âme.

La théologie de Moïse est parfaite, évidemment, car il parle sous l’inspiration de Dieu et, conformément à cela il fait un plaidoyer pour l’alliance évangélique tout à fait comme nous le faisons aujourd’hui.

verset 20: « pour aimer l’Éternel, ton Dieu, pour obéir à sa voix, et pour t’attacher à lui : car de cela dépendent ta vie et la prolongation de tes jours, et c’est ainsi que tu pourras demeurer dans le pays que l’Éternel a juré de donner à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob. »

Quels mots que ceux-ci : obéir, vie, éternité ! Moïse aurait-il pu prêcher ce magnifique appel à la vie éternelle depuis l’estrade du Sinaï ou des œuvres ? Il est certain qu’il ne pouvait le faire que depuis la chaire de la grâce, de la miséricorde et de la vie au travers du Messie promis. Et c’est ainsi que nos prédécesseurs baptistes ainsi que les indépendants et les congrégationalistes (pour leur majorité), le concevaient. À une autre époque, les innovations du dispensationnalisme ont saisi l’imagination de beaucoup de personnes, mais la théologie des deux alliances, formulée au dix-septième siècle, n’a jamais complètement disparu. Aujourd’hui de nouveaux champions, défenseurs efficaces de cette théologie sont apparus.

Pour approfondir les bienfaits spirituels personnels qui découlent de la compréhension des alliances de Dieu, lire : La valeur des alliances.