Le commencement du monde

Rejetant catégoriquement la théorie de l’évolution et professant une création en six jours littéraux, cet article aborde la riche signification spirituelle et les leçons que nous donne l’ordre suivant lequel s’est déroulée la création dans la Genèse. Ce livre est en tous points de vue la clé de voûte de toute la Bible. C’est le livre suprême des commencements, nous rapportant de façon précise et détaillée l’origine de l’univers et de la race humaine, de l’entrée du péché dans le monde et du déroulement de l’histoire de la rédemption.

Beaucoup de chrétiens ignorent la vérité que toutes les grandes doctrines de la foi sont présentées et décrites dans les pages de livre de la Genèse.

Quant à son caractère, la Genèse est un livre d’histoire qui nous décrit des événements qui se sont littéralement accomplis. C’est ainsi que son contenu se présente, c’est ainsi qu’il doit être reçu et compris, et c’est sous cet angle que nous le présente le reste de la Bible. Il n’existe aucune littérature humaine équivalente au livre de la Genèse en profondeur et en richesse. Il est le seul à pouvoir expliquer la condition et la situation pécheresse de l’humanité.

Quoique Moïse en soit l’auteur inspiré, une grande partie de la Genèse peut avoir été tirée de récits antérieurs, compilés par les patriarches inspirés de génération en génération. Et s’il en est ainsi, Moïse aurait également reçu une révélation parfaite de comment tout a commencé. Il n’a pas eu à scruter et à valider les documents comme le ferait un historien non-inspiré. Si ces manuscrits existaient, Moïse aurait été poussé par l’Esprit à les rassembler, et si nécessaire à les corriger, par le biais d’une inspiration précise du Seigneur.

En examinant le message des premiers chapitres de la Genèse, nous n’accorderons aucune attention à la théorie de l’évolution, ni ne chercherons à démontrer l’intégrité scientifique du récit biblique. Il existe de nombreux ouvrages qui excellent dans ce domaine, nous donnant ainsi le temps de nous concentrer davantage sur le message et le but spirituels de la Genèse. Nous affirmons incontestablement que le livre de la Genèse est un récit littéral et non une fable ou de la poésie analogique.

Les mots d’ouverture sont, en quelque sorte, époustouflants de par leur affirmation dogmatique de Dieu. Il est simplement présenté comme le Dieu qui est et qui règne sur tout. Aucune tentative n’est faite pour justifier la croyance en Son existence. Si l’on fait fi de l’insolence des grains de poussière mortels qui pourraient exiger une justification de Dieu, il ne saurait y avoir de commencement plus éloquent que celui-ci : « Au commencement, Dieu créa… ». Ces quelques mots nous poussent à l’adoration et nous incitent à nous soumettre au seul vrai Dieu, qui existe avant toutes choses, Lui le Créateur de toutes choses.

Il y a eu un commencement, nous dit-on, lorsque Dieu a tout formé à partir de rien, puis a créé une terre ordonnée étape par étape. Le but et le message de ces étapes nous intéressent particulièrement.

La première étape dévoile la terre informe et vide. Il semble qu’elle fut une masse liquide, contenant vraisemblablement en suspension tous les matériaux nécessaires à la composition de la terre sèche, avec son décor biologique et ses créatures. Au tout départ, elle n’avait aucune forme. Cela n’indique pas qu’il s’agit d’un chaos, l’expression « informe » ne fait référence qu’à l’absence de traits définis et détaillés.

Mais pourquoi Dieu n’a-t-il pas tout créé d’un seul coup, d’une seule parole afin que tout vienne à l’existence d’un claquement de doigts : la terre sèche, les mers,  la végétation, les collines et les vallées ? Pourquoi y a-t-il eu des étapes distinctes de création étalées sur six jours ?

D’une certaine façon, une création de six jours est aussi merveilleuse qu’une création instantanée, parce que seul Dieu peut agir aussi vite et bien. Son pouvoir unique et extraordinaire est tout aussi bien remarquable en six jours qu’en un seul. Une période de création de six mois peut sous-entendre une limitation de Sa puissance, alors que six jours seulement ne le laisse pas entendre. Mais il y a une raison évidente pour cette période graduelle.

Un jour, il apparut une masse informe, sans vie, vide, sans énergie, ni mouvement. Elle n’avait aucun caractère, et pourtant il serait faux de parler de chaos au sens moderne du terme.1* Bien qu’informe et vide, cette masse était un trésor latent, une source inexploitée de merveilles, un chef-d’œuvre en attente.

C’est la théorie de l’évolution qui fait du monde un amas désordonné et confus et qui place le chaos, le capharnaüm et la vanité en tête de son processus. Mais Dieu a commencé la création avec une première étape qui ressemble à une toile d’artiste, préparée comme le fondement de la plus merveilleuse des œuvres. C’est la théorie de l’évolution qui cherche à nous faire croire que l’ordre peut surgir du chaos par un accident cataclysmique.

Mais revenons à notre question : pourquoi Dieu a-t-il commencé par quelque chose d’informe ? Une partie de la réponse se trouve en Genèse 1 où nous voyons que Dieu se présente comme l’incomparable artiste et architecte divin, bâtissant quelque chose de sublime. Il nous appelle à voir et à suivre Son œuvre et à nous émerveiller à chaque étape. Si tout avait été fait de manière soudaine, cela aurait été tout autant merveilleux, mais nous n’aurions pas été en mesure d’apprécier la beauté des détails.

Cependant, la raison suprême d’une création progressive est que Dieu expose l’importance de l’homme, montrant qu’Il travaillait à quelque chose de majestueux. Le tableau qui se construit progressivement montre que Dieu façonne tout, spécialement, pour l’humanité, qui sera le couronnement, le point final, le point culminant de Son œuvre de création. Le décor magnifique de la création se déploie étape par étape pour montrer tout ce que Dieu a fait pour l’humanité.

L’origine de l’énergie et des formes provient d’un acte particulier de Dieu. Nous lisons qu’« il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme, et l’esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux ». Alors l’Esprit de Dieu exerça Son pouvoir divin, en communiquant de l’énergie à cette profondeur inerte et aqueuse. La puissance de l’énergie électromagnétique afflua et les particules se mirent à vivre et à fonctionner.

Au même moment ou immédiatement après, Dieu dit : « Que la lumière soit » et, bien qu’il n’y ait pas eu de soleil avant le quatrième jour, Dieu commença par diffuser la lumière directement de Sa personne, chassant les ténèbres. Le soleil serait créé plus tard pour nous enseigner que Dieu crée toute l’énergie lui-même, le soleil n’étant qu’un agent à son service. À nos yeux le soleil semble être une source d’énergie puissante et suprême, mais l’ordre de la création nous montre sa place véritable. Dieu fut le créateur de la lumière et, au temps voulu Il a délégué cette activité au soleil.

« Dieu vit que la lumière était bonne et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres », lisons-nous. La lumière, sans la présence du soleil, est à l’avant-garde du commencement de la création d’un environnement pour l’humanité. Cela nous incite à la réflexion. Le don de la lumière offre de multiples bénéfices. C’est une provision extraordinaire pour l’homme, qui va être impliqué dans d’innombrables systèmes biologiques, de plus, elle est donnée particulièrement pour le plaisir et les délices de l’homme, pour découvrir et éduquer. Il est évident que la lumière manifeste et glorifie les caractéristiques de la création de Dieu, dans toutes leurs couleurs, leurs mouvements et leurs détails. Et elle relève constamment les humeurs auxquelles nous sommes soumis dans cette phase déchue de l’histoire du monde.

La lumière marque également de l’influence divine, offrant une métaphore de la vérité, de la compréhension spirituelle et du salut. Si Dieu « [vit] que la lumière était bonne », nous devrions en faire autant, en méditant avec gratitude sur la grande bonté de Dieu qui nous a fait le don des yeux et qui a rempli le monde de beauté.

Nous lisons également que Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres. Même avant la chute, dans un monde bon, parfait et sans péché, il devait y avoir des ténèbres et cela avait un but. Même si l’homme avait vécu sans tomber dans le péché, il aurait pu considérer la lumière comme allant de soi. Par le biais des ténèbres, nous apprécions la lumière. Voilà une leçon sur la façon dont Dieu pourvoie de nombreuses providences qui varient en nature, afin que nous ne prenions jamais les bénédictions pour acquises, en oubliant Celui qui nous les donne. Dès le début, Dieu nous enseigne que Ses bénédictions ne sont pas forcément toujours agréables et que nous devons apprendre à les apprécier par leur absence temporaire et leur retrait. Ainsi, l’obscurité est ordonnée, tout comme le repos, revêtu de silence.

L’obscurité et le besoin de repos devaient enseigner à Adam et Ève que, même au temps de leur perfection, ils étaient des êtres faibles et dépendants. Dieu ordonna le besoin de repos et de revitalisation.

Dans notre cheminement spirituel, nous pouvons passer par des moments de manque d’assurance non imputables au péché. Il se peut que Dieu amène des nuages à travers les cieux de nos vies afin que nous Le cherchions à nouveau et que nous appréciions l’importance de l’assurance du salut. Ce principe a été écrit sur la terre avant même la Chute, dans l’alternance de la lumière et des ténèbres.

D’un point de vue technique, nous pouvons être certains qu’en Genèse 1, le récit fait référence à des jours littéraux de vingt-quatre heures, car cela est très soigneusement, minutieusement et répétitivement formulé. La période de lumière est appelée jour et la période d’obscurité, nuit. Le soir et le matin constituent, nous dit-on, le premier jour. La formule revient ensuite pour chacun des jours suivants. À moins d’accuser le Saint-Esprit d’avoir trompé des milliers de générations de lecteurs, il est impossible de transcrire le récit en métaphore poétique.

Au deuxième jour : « Dieu dit : qu’il y ait une étendue entre les eaux, et qu’elle sépare les eaux d’avec les eaux ». L’étendue fait référence à ce qui semble être l’atmosphère ou le firmament. La terre est désignée par « les eaux » car la terre sèche n’avait  pas encore été formée. Au-dessus d’elle se trouve une couche atmosphérique, et au-dessus de celle-ci, des eaux  constituées d’une immense couverture d’humidité, bien plus dense que les nuages que nous voyons aujourd’hui. Celle-ci, vraisemblablement, s’est vidée sur la terre au moment du déluge. Bien que remplie de milliards de litres d’eau, il s’agissait d’une couche de vapeur transparente, à travers laquelle on pouvait voir (une fois qu’ils furent créés) le soleil, la lune et les étoiles : la haute atmosphère. Dieu appela l’étendue autour de la terre « ciel ».

Au troisième jour, Dieu rassembla les eaux de la terre afin que la terre ferme apparaisse d’un côté, et les mers de l’autre. Ainsi apparurent également la masse terrestre, et peut-être les continents et les îles. Le récit montre que l’environnement fut façonné progressivement. La lumière puis les ténèbres, ensuite l’atmosphère avec sa couverture d’humidité, et enfin la terre ferme, peut-être avec des reliefs variés. Dieu forma tout cela étape par étape, faisant ressortir un royaume d’une beauté à couper le souffle pour servir d’habitation à l’homme.

Une beauté sublime fit ensuite son apparition : la végétation, les herbes, les plantes aromatiques, les arbres, selon leur espèce, fournissant un paysage panoramique extraordinaire et des fruits, « et Dieu vit que cela était bon ». Toutes ces choses ont été créées à l’état mature, à un stade de développement adulte et non pas de jeunes pousses. Peut-être que si vous aviez coupé un arbre au troisième jour de la création, vous l’auriez trouvé complet avec ses anneaux et nervures, comme s’il avait existé depuis longtemps.

Au quatrième jour, le soleil, la lune et les étoiles apparurent, tardivement dans l’ordre de la création, afin de démontrer qu’il s’agissait d’éléments créés sur ordre du seul vrai Dieu et qu’ils n’étaient pas eux-mêmes des dieux à vénérer ou à adorer. Au temps de Moïse, l’adoration des corps célestes était largement répandue, mais le récit inspiré dans la Genèse répudie et corrige toutes ces pratiques.

Après la création des astres et luminaires célestes, vint celle des poissons et des oiseaux (au cinquième jour), et soudainement la terre se mit à déborder de vie et de beauté. Le monde fut couvert de merveilles tandis que la création se mouvait vers l’apothéose. Finalement, voici le sixième jour, l’apogée de l’histoire : le règne animal est complet avec les animaux terrestres, petits et grands, alors dociles, accommodants et d’une beauté extraordinaire. C’est ainsi que la terre fut achevée, meublée et remplie d’intérêt et de gloire. Après cela, et non auparavant, Dieu dit : « Faisons l’homme… ».

Le récit fait ici une pause et Dieu semble se parler à Lui-même. C’est une pause pour revêtir la solennité et une manière d’attirer notre attention, parce que le grand but de la création, son objectif principal, est sur le point d’être révélé. Il nous est tout d’abord donné un aperçu du conseil incompréhensible et éternel des personnes éternelles de la glorieuse Trinité. La pause est une décision narrative, dans laquelle même Dieu semble réfléchir à l’événement capital de la naissance de l’humanité.

« Puis Dieu dit : Faisons l’homme ». Voilà le summum de Son plan, et faisons-le « à notre image, selon notre ressemblance ». L’homme n’était pas un dieu, partageant la divinité de son Créateur, mais contrairement aux animaux, il reflétait Dieu de manière inestimable et significative. Il dominera toutes les autres créatures, car il partage dans une faible mesure certains des pouvoirs de Dieu.

Il sera doté de la capacité d’entretenir une relation profonde avec Dieu. Contrairement aux autres créatures, il possède une âme. Il a la capacité de communication spirituelle, la faculté de raisonner, de manière semblable à Dieu, nous osons à peine le dire, car la raison de l’homme est infiniment plus petite que celle de Dieu. Néanmoins, il a le don de la raison et de la rationalité.

Il possède une volonté, le pouvoir de déterminer que faire ou ne pas faire, ce qui le rend capable de choisir entre des options. Il a des émotions bien plus élaborées que celles de n’importe quel animal. Il possède une réalité morale logée dans sa conscience (laquelle sera fortement activée avec la Chute). Il a aussi des dons de créativité, de conception et du langage.

La domination donnée à l’homme sur toutes les autres créatures devait démontrer sa supériorité et son ancienneté au-dessus d’elles. L’homme deviendra évidemment l’objet spécial de l’amour de Dieu et le but de la création. Non pas qu’il doive avoir une domination absolue, celle-ci n’appartient qu’à Dieu, mais il sera le gérant de bien des choses sous l’autorité de Dieu.

Le récit indique que Dieu les créa « homme et femme », introduisant ainsi l’institution du mariage.

Nous découvrons également que nos premiers parents étaient végétariens, Dieu ayant dit : « Voici, je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d’arbre et portant de la semence : ce sera votre nourriture ». Les animaux ne se nourrissaient pas non plus de chair. Les choses changèrent après la Chute, avec la montée de la violente du monde naturel, où il fut permit à l’homme de manger de la viande (soit à cette époque ou après le Déluge).

Le récit de la Genèse nous informe que « Dieu vit tout ce qu’il avait fait et voici, cela était très bon ». Tout était parfait. Rien ne pouvait ternir la sensibilité la plus raffinée. Il n’y avait ni cruauté, ni mort, ni aucun cri de douleur. Les animaux n’avaient probablement pas de dents féroces ni de griffes acérées avant la Chute, et aucun prédateur ne dévastait la terre, déchiquetant les créatures les plus faibles.

Le second chapitre de la Genèse poursuit le récit initial de la création pendant trois versets qui décrivent le dénouement de l’œuvre de Dieu et la mise à part du septième jour comme un jour tout à fait spécial. « Ainsi furent achevés les cieux et la terre, et toute leur armée. Dieu acheva au septième jour son œuvre, qu’il avait faite : et il se reposa au septième jour de toute son œuvre, qu’il avait faite. Dieu bénit le septième jour, et il le sanctifia ».

Si l’homme n’avait pas chuté, nous présumons qu’Adam et Ève ainsi que leur descendance auraient continué pour toujours à commémorer le sabbat, faisant de ce jour une journée spéciale pour se souvenir de l’œuvre créatrice de Dieu et L’adorer pour cela.

Il arrive parfois que certains se posent des questions au sujet des anges, mais ils sont passés sous silence, parce qu’ils ne font pas partie du domaine matériel et ne relèvent pas du récit de la Genèse et cela jusqu’à la Chute où Satan agit sous la forme d’un serpent.

Les critiques du récit de la Genèse ont longtemps proclamé le fait que le second chapitre présente une information provenant d’une source entièrement différente qui introduirait des contradictions majeures, mais les divergences invoquées s’avèrent sans fondement et même absurdes. Le deuxième chapitre présente des faits supplémentaires, et non contradictoires.

D’autres sceptiques du récit de la Genèse et, parmi eux, des chrétiens dans l’erreur, sont affaiblis par les affirmations de la théorie évolutionniste et leur accordent du crédit. Ils estiment que la Bible n’est pas un livre scientifique, et doit par conséquent se soumettre à l’explication évolutionniste des origines. Ils pensent que la Genèse est une sorte d’allégorie pour les gens peu cultivés de l’époque préscientifique et qu’elle ne doit pas être considérée comme de l’histoire réelle et crédible. Mais tout au long de la Bible, le récit de la Genèse est déclaré être une vérité historique littérale (y compris par Christ, notre Seigneur divin infaillible). C’est pourquoi nous devons croire en sa véracité.

Certains chrétiens adoptent une position intermédiaire et insistent sur le fait que le récit de la création n’est pas tout à fait vrai lorsqu’il parle d’une création en six jours ordinaires (ils préfèrent croire en une évolution sur des millions d’années), mais qu’il devient littéralement vrai avec l’apparition d’Adam et Ève. Cette hypothèse pose des problèmes insurmontables, parce que ce n’est pas ce que dit la Bible, et parce qu’elle envisage une terre marquée par la cruauté, la mort étant constante puisque par elle s’opérerait le processus de sélection naturelle pendant des millions d’années avant la Chute. Or, c’est par le péché de l’homme que la Chute a eu lieu, avec la mort comme conséquence. Avant la Chute, il n’y avait pas de mort, et sans la mort, il ne peut y avoir d’évolution, et nous ne pouvons donc pas accepter la théorie « à mi-chemin » adoptée par certains enseignants chrétiens.

Une des raisons qui amène parfois les chrétiens à se distancer de la création en six jours de la Genèse est qu’ils se disent que cela pourrait être un obstacle à l’évangélisation. Est-ce une pierre d’achoppement pour le témoignage ? Oui, ce l’est après tant d’années de lavage de cerveau de l’enseignement évolutionniste. Il n’y a aucun doute que ce fut le but de Satan en introduisant la théorie de l’évolution. Son intention était d’anéantir toute foi dans la Bible, et de la faire paraître ridicule.

Cependant, avant même que la théorie de l’évolution ne voit le jour, le récit biblique d’une création en six jours suscitait le mépris. Jean Calvin, écrivant au XVIe siècle, nous dit que les gens profanes la qualifiaient de totalement ridicule. Parler de la création a longtemps été une pierre d’achoppement, mais parler du péché, mentionner l’enfer, la condamnation, ou parler de la venue de Dieu en la personne de Jésus-Christ, sont tout autant des pierres d’achoppement.

Pour des millions de personnes, toutes ces choses semblent insensées, mais est-ce une raison pour renoncer à notre message ? Nous savons que le salut est une œuvre spirituelle, et le Saint-Esprit est à l’œuvre en l’appliquant aux âmes. Peu importent les doutes que les gens peuvent avoir sur la Création, la Chute ou l’Évangile, lorsque l’Esprit agit, ils saisissent la réalité et la grandeur de ces choses, et sont humiliés devant Dieu.

Nous avons conscience qu’en nous mettant à la place de l’homme, une création en six jours est un obstacle à la foi, mais parce que Dieu est à l’œuvre pour toucher, convaincre et condamner, nous ne cherchons pas à l’esquiver. L’apôtre Paul nous rassure pour faire confiance à l’œuvre du Saint-Esprit dans les paroles de 2 Corinthiens 4.6 : « Car Dieu, qui a dit : La lumière brillera du sein des ténèbres ! a fait briller la lumière dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Christ ».

Aux chrétiens intimidés par la théorie de l’évolution, qui choisissent de croire que Dieu a mis des millions d’années à créer le monde et des formes de vie supérieures, nous disons : « Pourquoi Dieu aurait-il recours à un tel processus ? Pourquoi agirait-il ainsi alors qu’Il possède toute la puissance nécessaire pour réaliser Ses desseins en une seule parole ? »

L’auteur de ces lignes a observé la construction de la nouvelle tour de l’ambassade américaine à Londres, et les immeubles d’habitation qui l’entourent. Ils sont hauts et densément peuplés. De nombreuses grues hautes et immenses ont été dressées et des hordes d’ouvriers y travaillent d’arrache-pied, mais la construction avance lentement et laborieusement.

Un des plus grands aspects du récit de la Genèse est que nous voyons la création entière, resplendissante d’une vie et d’une beauté extraordinaires et arrivant finalement à son point culminant par la création de l’homme, tout achevé en six jours, et le tout à partir de rien. Nous ne sommes pas appelés à croire en un Dieu qui prendrait des millions d’années pour faire quelque chose, ce qui suggérerait à notre entendement faiblesse ou incapacité de Sa part, mais en un Dieu qui échelonne le processus de création sur une seule semaine comme preuve de Sa bienveillance envers l’humanité.

La création n’a pas duré plus de six jours, pour montrer que rien n’est au-delà de la puissance de Dieu, y compris le salut – en quelques instants – des pécheurs les plus têtus, les plus arrogants et les plus tenaces. La création en six jours imprime dans nos esprits un concept digne de la puissance créatrice de Dieu, qui peut répondre à nos prières et nous assister dans les situations les plus difficiles et les plus insurmontables. La création est le témoignage éloquent de Dieu pour qui, rien n’est impossible ou trop difficile.

1* Quand nos prédécesseurs utilisaient le mot « chaos », ils voulaient simplement dire qu’il s’agissait d’une masse informe, mais dans les temps modernes le terme a acquis une autre signification : celle d’un bouleversement totalement confus.