Le Dieu Grand et Majestueux

« Tremblez, et ne péchez point ; Parlez en vos cœurs sur votre couche, puis taisez-vous. »
 

Il y a de cela trois mille ans, un roi illustre avait clairement montré le chemin à suivre pour connaître Dieu en disant : « Tremblez! » Il s’agit du roi David, dans le Psaume 4:5. Que signifie ce mot?

Je me souviens d’un jeune garçon qui était allé voir les chutes du Niagara. Il fut littéralement impressionné par la force phénoménale qui émane de la puissance des chutes d’eau. Ébahi et tremblant devant ce spectacle à couper le souffle, il était tout autant intimidé par le danger que par la magnificence qui s’en dégageait. S’approchant du bas des chutes pour mieux en contempler le panorama sublime de l’arrière, il ne pouvait s’empêcher d’en parler pendant plusieurs jours, rempli d’un sentiment de crainte et d’admiration sans borne.

Les jeunes qui assistent pour la première fois à un enterrement ressentent généralement de manière très profonde la réalité et l’inéluctabilité de la mort. Tremblants, ils prennent subitement conscience de ses implications éternelles.

Dans ma jeunesse, en faisant du camping sur une île, j’étais allé me promener une nuit sur des falaises avec un groupe d’amis. Tandis que nous étions engagés dans une conversation bruyante, soudain, un éclair fulgurant, accompagné d’un coup de tonnerre retentissant, stria le ciel au-dessus de la mer. Toute la falaise fut ébranlée pendant qu’une grande tempête s’annonçait à un peu plus d’un kilomètre de là. Nous qui d’ordinaires étions hâbleurs, nous nous étions assis pour contempler ce spectacle pour une bonne heure, dans un silence total, atterrés, saisis d’épouvante et tremblants de peur.

Pour chercher Dieu, il faut commencer par le commencement : nous émerveiller par rapport à nous-mêmes. Chacun doit se poser cette question : qui suis-je? La vérité est celle-ci : nous sommes des êtres d’une valeur exceptionnelle, dotés d’une âme éternelle qui nous dispose à vivre en communion avec Dieu. À ce titre, nous sommes infiniment supérieurs aux animaux. Nous sous-estimer, c’est commettre la plus grande erreur possible.

Contrairement aux animaux, nous possédons la faculté de raisonner et une conscience des valeurs morales. Nous avons une capacité d’aimer beaucoup plus complexe que celles des animaux, et nous sommes capables d’un génie créatif incomparable.

Nous avons la maîtrise des langues et un sentiment instinctif de l’éternité. Nous jouissons d’immenses privilèges avec toutes les responsabilités qui en résultent.

En bref, nous sommes infiniment supérieurs au règne animal. Il est donc impératif de reconnaître cela et de bannir de nos pensées ces idées banales et indignes au sujet de l’identité de l’être humain. Pour le bien de notre âme, arrêtons-nous, réfléchissons sérieusement et émerveillons-nous de qui nous sommes!

J’ai lu récemment l’histoire d’un homme, qui dans sa jeunesse avait vécu une situation illustrant bien ce qu’est la crainte mêlée à l’émerveillement. Ses parents étaient décédés lors d’un raid aérien pendant la Deuxième Guerre mondiale alors qu’il avait à peine deux ans. Son père, assez fortuné, avait mis en place un fonds pour l’éducation de son garçon. Inscrit dans un pensionnat, jeune et insouciant, le jeune homme ne prenait presque rien au sérieux jusqu’à l’âge de seize ans où il fut convié à rencontrer le conseil juridique chargé d’administrer son patrimoine.

Un notaire l’invita pour l’informer qu’à l’âge de dix-huit ans, il serait héritier d’une immense fortune. Ignorant tout de la richesse et du succès de son père, il en fut complètement stupéfait. De retour en train, il arriva plus tard que d’habitude cette nuit-là aux dortoirs de l’internat. À la vue de sa mine défaite, ses amis pensaient qu’il avait été victime d’un accident tant il était pâle, blanc comme un linge.

Resté seul avec ses pensées et peu causant pendant plusieurs jours, il ne cessait de remuer en lui cette question lancinante : « Qui suis-je? ». Profondément émerveillé par la découverte de sa richesse, il fut tout d’un coup saisi d’un fort sentiment de responsabilité. Si seulement nous expérimentions ce même sentiment de crainte et d’émerveillement, au moment où nous comprenons que Dieu nous a créés avec une âme éternelle et nous a dotés de la capacité de Le connaître!

L’étape vitale suivante pour quiconque cherche vraiment Dieu, c’est de s’émerveiller devant Lui et de prendre véritablement conscience de qui Il est. Si d’aventure, nous avions l’occasion d’être reçus par le roi (ou la reine), nous ne nous attendrions pas à le trouver dans une cabane, mais dans son palais. Pareillement, cherchons Dieu dans Sa révélation, la Bible, qui nous enseigne que Dieu est infini, éternel, tout-puissant et omniscient.

On s’inquiète au sujet du réchauffement climatique, surtout lorsqu’on entend, le Pr James Lovelock, l’un des plus grands écologistes britanniques, insister sur le fait que d’ici cinquante voire cent ans au maximum, Londres et Liverpool disparaîtront sous les eaux de la mer. Qu’y-a-t-il de vrai à cela? L’homme peut essayer de deviner et spéculer, mais seul Dieu voit juste. Il est souverain, et Il sait à merveille tout ce qui s’est déjà passé et tout ce qui va se passer.

Si seulement nous ressentions Sa puissance et Son invincibilité, nous Le respecterions davantage. Mais nous devons également réaliser que Dieu est absolument saint et parfait. Il hait tout mal, Il est absolument impartial dans Sa justice et Il punit le péché. Mais parce qu’Il est aussi un Dieu aimant et miséricordieux, Il est prêt à accorder Son pardon à tous ceux qui abandonnent leur indifférence à son égard et qui croient au Sauveur qu’Il a envoyé.

Dieu est Un, mais mystérieusement, Il est aussi Trois personnes distinctes : Père, Fils et Saint-Esprit. La seconde Personne de la glorieuse Trinité – Jésus-Christ le Fils – est venue dans le monde pour racheter les âmes perdues. Nous savons que Christ a pris un corps humain et une personnalité humaine pour être à la fois Dieu, et homme, afin de devenir le Sauveur de l’humanité perdue. Il a mené une vie parfaite, et s’est volontairement laissé arrêter, et clouer sur une croix, sur laquelle Il a payé un prix inimaginable pour notre salut. Dieu le Père a fait retomber sur Lui toute la culpabilité de tous ceux qui mettent en Lui leur confiance, et L’a puni à leur place. Il a enduré en Son corps le châtiment indescriptible et éternel du péché, sous forme concentrée d’une certaine manière, en l’espace de quelques heures, pour ôter les péchés d’êtres humains perdus et pécheurs.

Ne devrions-nous donc pas trembler devant un Sauveur si merveilleux? Nous devrions voir le plan divin de salut si clairement, que cela devrait nous pousser à être confondus par Sa bonté compatissante et à nous émerveiller, terrassés d’une sainte crainte et pleins de respect pour Lui.

Mais pour obtenir le pardon de Dieu, nous devons aussi « trembler » dans un autre sens du terme. Il nous faut prendre conscience de notre état de pécheur condamné à mort aux yeux d’un Dieu saint. À cette pensée, nous serons abattus, silencieux, et même effrayés. Comprenons que nous sommes des hommes et des femmes condamnés parce que Dieu sait tout de nos péchés. Il lit l’état de notre cœur. Nous L’avons offensé, nous avons foulé aux pieds Ses lois. Nous ne vivons que pour nous-mêmes, Le méprisant au point de Le repousser au loin. Par conséquent, Il nous a condamnés et nul ne peut venir à notre secours dans la vie présente. De manière certaine, nous serons privés de la félicité éternelle à venir, à moins que nous ne nous repentions. Si seulement nous pouvions trembler et nous émerveiller devant ces choses, nous ressentirons notre grand besoin de pardon, et nous pourrions dès lors sincèrement L’implorer pour qu’Il nous accorde Sa bénédiction.

« Tremblez », dit le roi David, et il ajoute : « puis taisez-vous ». Aussi humiliant que puisse être le fait d’être appelé « pécheur condamné », ne persévérez pas dans votre fuite loin de Dieu. Au contraire! Étonnez-vous et émerveillez-vous de ce que Christ est mort sur la croix, en subissant le châtiment que méritent tous vos péchés : rébellion, mensonges, orgueil, cupidité, incrédulité, égoïsme, et autres. Le pardon et une nouvelle vie sont gratuitement offerts à tous ceux qui se tournent vers Christ, qui se repentent de leur ancienne vie, et qui croient en l’œuvre qu’Il a accomplie pour ôter le péché.

Ainsi donc, émerveillons-nous de savoir qui nous sommes réellement, et de savoir de quelle manière nous avons été créés. Par-dessus tout, tremblons devant Dieu en reconnaissant qui Il est, et ce que Christ a accompli en notre faveur. Abandonnons notre vie à Dieu, et que la terrible conséquence de notre état de pécheur nous fasse trembler d’effroi.

Personne n’est vraiment converti avant de passer réellement par cette sorte de « crainte » qui nous pousse à nous tourner vers Dieu. Dès lors, lorsqu’Il entend notre prière, nous ressentons un autre type d’émerveillement, de stupeur et de surprise, parce que nous avons découvert une nouvelle vie, de nouvelles attitudes, un nouveau bonheur et une nouvelle expérience de communion avec Dieu. Lorsque nous connaîtrons Dieu et que nous expérimenterons Son exaucement à notre prière, nous serons à la fois surpris, et plus que jamais impressionnés et stupéfaits par la réalité de la conversion.