Quatre caractéristiques d’un vrai Chrétien

« Et voici, il y avait à Jérusalem un homme appelé Siméon. Cet homme était juste et pieux, il attendait la consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui. » (Luc 2:25).

VOICI la biographie de Siméon. En un seul verset, elle présente ­quatre aspects de la vie d’un vrai croyant. Il s’agit d’aspects auxquels nous devons tous aspirer. Le verset nous fournit les points saillants de ce message. Siméon était « juste », « pieux », « attendant la consolation d’Israël », et « le Saint-Esprit était sur lui ».

Le verset s’ouvre par cette petite formule : « Et voici… » Ce terme nous invite à quelque chose de particulièrement inhabituel et frappant. L’une des raisons semble que très peu de personnes à Jérusalem étaient profondément pieuses et sincères dans leur foi. Et parmi ces exceptions, il y avait Siméon et Anne.

Pourtant, c’était vers Jérusalem que tout le monde convergeait pour l’adoration de Dieu, et cependant pour la plupart, ce n’était pas une adoration de cœur où la personne cherchait une vraie communion avec Dieu, mais plutôt un culte formel et superficiel. Ils adoraient selon les prescriptions cérémonielles et non selon la signification de ces cérémonies.

D’où l’expression « et voici » qui dans ce contexte est destinée  à nous interpeller afin de prter attention, de considérer quelque chose d’inattendu, voire de surprenant : voici ­ un homme au Temple, qui s’appelait Siméon. Il était juste et pieux et attendait sincèrement la venue de Christ. Nous devons noter ces traits dans sa biographie parce qu’ils vont nous rendre service et nous mettre au défi.

« Et voici un homme appelé Siméon » : Ce Siméon bien particulier n’est mentionné nulle part ailleurs dans la Bible. Ce verset représente tout ce que nous savons à son sujet, rien de plus. Il existe plusieurs idées sur sa personne, y compris celle d’un lien de parenté avec le souverain sacrificateur, mais ce ne sont que des suppositions. Il est peu probable qu’il ait été sacrificateur, car il ne semble pas y avoir d’autres prêtres que Zacharie qui attendait le Messie à cette époque.

1. Juste : une double description

Siméon était « juste ». Le mot « juste » indique qu’il était droit et consciencieux, obéissant aux commandements de Dieu et s’efforçant de s’y tenir aussi bien en privé qu’en public. Mais comment une personne peut-elle être juste devant Dieu ? Nous sommes tous des pécheurs et incapables de vivre une vie qui plaise à Dieu. Le premier aspect de la justice de Siméon apparait dans le fait qu’il était une personne sauvée, convertie, pardonnée par Dieu, justifiée sur la base de la repentance de ses péchés et de foi, croyant de tout son cœur que Dieu allait envoyer un Sauveur afin de porter le châtiment du péché.

Lorsque Dieu déclare par Sa grâce que les repentis sont justifiés, Il les traite comme s’ils étaient innocents et n’avaient jamais péché. Un jour, ils seront récompensés comme s’ils méritaient la félicité céleste, parce que le Christ a non seulement payé le prix du péché, mais a offert Sa propre justice infinie et parfaite en leur nom. Sa justice leur est imputée. C’est ainsi que Siméon était « juste » aux yeux de Dieu.

Sommes-nous « justes » ? Non par nos propres mérites évidemment, car cela est impossible. Nous sommes-nous vraiment repentis du péché et avons-nous fait entièrement confiance à la mort expiatoire du Christ ? Avons-nous connu la transformation qu’Il a opérée en nous, nous donnant la vie spirituelle et l’union avec Lui ?

Le deuxième aspect de la justice de Siméon était qu’il s’agissait d’une justice active. Quand nous sommes convertis, il nous est donné une nouvelle nature qui a faim et soif de justice. Le péché qui avait l’habitude d’être notre ami devient notre ennemi juré. Quand nous trébuchons et tombons, nous le haïssons et nous nous repentons, cherchant le secours de Dieu pour changer nos voies. Il y a maintenant au-dedans de nous une bataille constante contre le péché ; un principe actif de justice qui ne peut être étouffé. Notre conscience devient vivante et sensible. Siméon est « juste » parce qu’il connaît ces deux aspects de la justice. Il possède la justice de Christ qui lui est donnée, imputée : son compte au Ciel étant soldé (avec un casier judiciaire vierge). Il possède également une justice active par laquelle il recherche l’aide de Dieu pour accomplir de bonnes œuvres et combattre le péché et la tentation.

Peut-on nous décrire comme étant, à la fois, sauvés et poursuivant la justice ? Peut-on voir cela dans notre vie familiale, la façon dont nous élevons nos enfants et, si nous sommes jeunes, dans la maîtrise de nos passions. La justice active ne se trouve pas dans les personnes, jeunes ou âgées, qui s’énervent facilement, qui s’emportent ou envoient tout promener, qui manifestent de l’orgueil et une confiance insensée à tout moment. Les vrais croyants, comme Siméon, sont changés par le Seigneur dans une sanctification progressive, et sont toujours consciencieux pour s’améliorer.

2. Pieux : dans l’adoration et la prière

Le deuxième terme utilisé à propos de Siméon est « pieux ». Ce mot possède en grec une origine intéressante. Il signifie : « bien s’accrocher à quelque chose ». Il se réfère à une personne qui s’accroche avec ténacité et fermeté aux devoirs de la foi. Luc utilise à nouveau ce mot dans Actes 2 pour décrire le culte. Des « hommes pieux » sont venus à Jérusalem de toutes les nations, parlant d’autres langues. Il s’agissait de Juifs de la diaspora, qui sont venus à la Pentecôte pour adorer à Jérusalem, et Luc les décrit comme pieux parce qu’ils étaient consciencieux dans l’accomplissement de leurs devoirs religieux. Ils ne sont pas restés à la maison, mais ont accompli avec diligence le difficile pèlerinage.

Luc fait usage du même mot en Actes 8, où des hommes pieux ont enseveli Étienne, le premier martyr, l’ont pleuré et ont pris son deuil. Il s’agissait de chrétiens qui s’exposaient à de grandes difficultés en enterrant Étienne, mais ils sont néanmoins décrits comme pieux parce qu’ils ont été totalement loyaux envers le serviteur de Dieu dans sa mort. Ils étaient consciencieux dans la foi.

Peut-on dire que nous sommes pieux, tenaces, dans notre marche chrétienne ? Peut-être qu’un croyant assiste au culte une fois par semaine, le dimanche matin seulement. Il est peut-être juste devant Dieu, mais est-il pieux et diligent ? Ne veut-il pas adorer et entendre la Parole davantage le jour du Seigneur et pendant la semaine ? Ne veut-il pas venir soutenir la réunion d’évangélisation, prier pour les âmes et chanter à nouveau les louanges de Dieu ? Nous ne voulons pas blesser les croyants dont la vie est complexe et qui ne peuvent vraiment pas être toujours présents. Mais le mot « pieux » est un défi pour nous. Peut-être sommes-nous sauvés et justes devant Dieu, mais peut-être ne sommes-nous pas pieux ou « bien attachés », pas fidèles  et loyaux envers le Seigneur. Avons-nous un aspect de service pour le Seigneur ? Ou n’y a-t-il rien pour Lui ? C’est ce que signifie « pieux ». Nous devons être assidus dans le culte, dans la prière, dans l’étude de la Parole de Dieu et dans son service.

Si les études bibliques du milieu de semaine portent sur un livre difficile de la Bible, nous devrions vouloir y être pour comprendre les principes sur lesquels porte ce livre et pour en retirer les leçons pastorales et des directives. Nous ne devrions les manquer à aucun prix, parce que ce livre sera mis en pratique dans toute notre marche chrétienne.

Nous devrions désirer avancer, apprendre les doctrines et les choses profondes de Dieu. Nous devrions vouloir appliquer la Parole à nous-mêmes.

Nous devrions aussi être présents dans les cultes depuis le premier cantique avec des cœurs pleinement engagés.

La même chose s’applique à notre vie de prière. Nous pouvons, et nous devrions formuler des prières d’urgence tout au long de la journée : chaque fois que nous commençons une action  significative, entamons un voyage ou que nous avons un profond besoin, prions avant tout. Mais il doit y avoir au moins un temps dans notre journée où nos prières sont plus structurées et où nous essayons de couvrir tous les domaines de la prière. Voilà ce que signifie être pieux, diligent, consciencieux, tenant bon dans la foi.

Au commencement de nos prières, il devrait y avoir un temps pour l’adoration, ­un temps pour exalter Dieu et l’adorer. Nous parlons d’une adoration objective, durant laquelle nous nommons les attributs de Dieu, nous nous émerveillons devant Sa personne, nous Le louons et exprimons notre amour pour Lui. Cela devrait être suivi d’actions de grâce, durant lesquelles nous passons en revue les choses que Dieu a faites pour nous, particulièrement dans le salut et qui incluent les si nombreuses réponses à nos prières. Il est sûr que nous devons Lui rendre grâces et Le louer pour ces choses.

Il doit ensuite y avoir un temps d’affirmation dans la prière, durant lequel nous pouvons choisir une des différentes doctrines de la foi, la nommant et affirmant notre foi en celle-ci et notre appréciation de son contenu. Puis il devrait y avoir repentance du péché avec la promesse faite à Dieu de rechercher Son aide pour mieux faire. C’est alors seulement que nous devrions Lui faire connaître nos requêtes. Nous avons de nombreux besoins, aussi nous devrions faire des prières qui « demandent » [supplient]. Nous nous consacrons nous-mêmes à nouveau chaque jour au Seigneur. Il devrait y avoir également intercession, en priant pour ceux que nous avons à cœur, pour leur salut ainsi que pour ceux qui œuvrent pour l’Évangile.

Ce sont tous des domaines de la prière, et il peut être utile de les noter au dos de notre Bible pour s’en souvenir facilement.

Les gens se demandent parfois comment peuvent-ils prier pendant 20 minutes, en disant qu’ils ne sauraient pas pour quoi prier. Les éléments de la prière que nous venons d’énumérer se trouvent tous dans l’exemple du « Notre Père », et ailleurs dans les Écritures. Si nous nous fixons un minimum de 15 minutes, nous nous rendrons vite compte que nous n’avons pas assez de temps pour couvrir tous les domaines de la louange et de la requête. C’est ce que signifie être pieux ou fidèle dans nos devoirs spirituels.

Certains croyants ne prennent pas au sérieux la Table du Seigneur. Pourtant, c’est l’ordonnance du Seigneur ! Il l’a commandée. Il désire que nous nous réunissions en tant que la famille du peuple de Dieu et que nous nous souvenions ensemble de Ses souffrances et de Sa mort sur le Calvaire, ainsi que de Sa résurrection. Ensemble nous Le louons et Lui rendons grâce.

L’apôtre Paul dit qu’en faisant cela : « [Nous annonçons] la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne. » L’annoncer signifie Le déclarer. Nous Lui rendons témoignage ou nous proclamons la mort du Seigneur à nous-mêmes, l’un à l’autre et au monde qui nous observe. Les gens peuvent demander : Que font ces chrétiens durant leur culte avec le Repas du Seigneur ? Nous gardons vivant dans nos cœurs ce plus grand événement de toute l’histoire du monde, la souffrance et la mort ainsi que la justice offerte par le Sauveur lorsqu’Il a donné Sa vie par amour pour Son peuple en expiation. Nous ne pouvons pas négliger ce commandement du Seigneur. Nous avons besoin de ressentir à nouveau notre dette et notre amour, et d’éprouver ces choses en compagnie de nos frères et sœurs dans la foi, car c’est le seul motif pour lequel nous sommes acceptés par Dieu.

Il y a quelques années, tous les membres des églises assistaient à tous les cultes. Au début du XXème siècle et même avant, vous ne pouviez pas devenir membre d’une église baptiste ou indépendante si vous ne vous engagiez pas à assister à tous les cultes selon que le Seigneur vous en donnait la capacité. C’était la norme pendant des générations. D’une certaine manière, de nos jours, la consécration a disparu. Même les membres établis des églises ont parfois un faible taux d’assiduité. La description de Siméon comme « pieux » est un défi et une exhortation pour nous aujourd’hui.

3. Attendant le retour de Christ

Le troisième terme qui décrit Siméon : ­ « il attendait la consolation d’Israël ». Cette belle expression ne se trouve nulle part ailleurs dans la Bible. Il existe trois passages en Ésaïe qui affirment que lorsque Christ viendra, Il apportera le réconfort ou la consolation pour Sion. L’église ne sera plus une minorité de personnes pieuses au sein de la nation juive. Elle sera l’église de Christ, composée de juifs et de Gentils (païens), où tous ceux qui en deviennent membres sont des personnes régénérées. L’ère du Nouveau Testament viendra, et des églises seront créées dans tous les pays et toutes les nations jusqu’à la fin des temps. Tout cela faisait partie de la consolation d’Israël.

Aujourd’hui, nous n’attendons pas la première venue de Christ, mais nous attendons Son retour. L’attendons-nous vraiment ? Voici le devoir suprême de l’église : nous sommes dans l’attente de la manifestation [retour] de notre Seigneur Jésus-Christ, dit Paul aux Corinthiens. L’apôtre écrit aux Thessaloniciens avec des mots similaires : « Que le Seigneur dirige vos cœurs vers l’amour de Dieu et vers la patience de Christ ! » (2 Thessaloniciens 3:5).

C’est un devoir chrétien d’attendre Christ consciencieusement. L’apôtre Pierre dit la même chose dans sa seconde épître : « tandis que vous attendez et hâtez l’avènement du jour de Dieu ». Puissent nos regards être à jamais rivés vers cette seconde venue de Christ !

Quelle forme cette caractéristique de la vie chrétienne prend-elle ? Cela veut dire que tout ce que nous faisons a pour priorité le grand jour où Christ reviendra pour mettre fin à cette phase actuelle de l’existence du monde. Cela peut être n’importe quand. Quand nous voyons le bouleversement moral qui prend place de nos jours, nous sentons que nous devons bien vivre au sein de la dernière apostasie, au cours de laquelle les exigences même de Dieu sont foulées aux pieds et renversées d’une façon qu’aucune génération antérieure n’a connue. Peut-être sera-ce même cette année que le Seigneur revient, disant, en somme : « Cela suffit, je suis rejeté par tout le monde. Mes exigences sont méprisées et mes avertissements ignorés. Tant de membres de mon peuple souffrent une cruelle persécution. Je les ai appelés à souffrir pour mon nom, mais c’est maintenant la dernière année et je reviendrai ».

Partout, les gouvernements décrètent des lois qui rendent les choses mauvaises justes, et les choses justes mauvaises, et ne parlons même pas de l’oppression constante ! Cela pourrait sûrement arriver à tout moment.

Peut-être sommes-nous appelés à faire preuve de patience pour quelques années de plus, voire pour quelques décennies. Quel que soit le temps dont nous disposons, nous devrions vivre à la lumière du retour de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.

Devrions-nous améliorer nos maisons sur terre et nous préoccuper outre mesure de la beauté ou de la décoration de nos habitations ? Bien sûr, nous devrions être ordonnés, fournir à nos familles des maisons décentes, dans la mesure où le Seigneur nous le permet. Nous devrions être intelligents et sages et faire les choses correctement. Mais quel temps excessif pouvons-nous passer à rêver, à parcourir des catalogues, à brûler de désir pour les choses de la terre, alors que notre tâche première est de préparer les âmes pour ce grand jour à venir ?

Quel est le but de ce monde impie ? Quelle va être la fin de l’ordre présent du monde ? Les gens n’en ont aucune idée. Ils se contentent de papillonner d’un sujet à un autre sans but ultime ni finalité. Aucun gouvernement, aucun chef d’État ne sait ce qui va se passer cette année, ou quelle crise va survenir. Calamité après calamité, même le plus astucieux des politiciens est pris au dépourvu. Quel sera le prochain problème ? Quelle alerte internationale va se produire ? Quelle guerre menace ? Quel exode de population va étonner et surprendre ? Que va-t-il se passer ? Ces choses ne peuvent être ni planifiées ni prédites. Combien faible et limitée est la race humaine sans Dieu !

Il n’y a qu’un seul but suprême dans le développement de l’histoire du monde et c’est le retour de notre Seigneur et  Sauveur Jésus-Christ, l’ultime consolation de toutes choses. Le rassemblement de Son peuple de tout pays et nation sera complet et le grand jour de jugement viendra. Le monde peut bien avoir des espoirs et des aspirations, mais aucun but clair et prédictible. Seuls les croyants ont devant eux un jour éminent de consolation.

Lorsque nous perdons un être cher, quel est notre grand espoir ? Pourquoi ne sommes-nous pas dans une détresse inqualifiable et infinie ? Parce que l’être aimé est sauvé, et qu’un grand jour vient où nous serons tous réunis avec Christ.

Quelqu’un est prisonnier pour la foi dans un pays tyrannique ? Devant lui se trouvent : le grand jour de la compensation et le début de gloire éternelle.

Toutes nos actions et nos priorités dans cette vie doivent tenir compte de notre espérance éternelle. Serons-nous des Siméon, fixant de plus en plus nos esprits et nos cœurs sur ce grand jour à venir ? Telle est la norme scripturaire et le véritable « secret » d’une vie heureuse.

4. Le Saint-Esprit était sur lui

Au sujet de Siméon, nous lisons également que le Saint-Esprit était sur lui. Comment avons-nous l’assurance que le Saint-Esprit est sur nous ? L’apôtre Paul déclare : « Soyez remplis de l’Esprit ». Alors que tout enfant de Dieu a le Saint-Esprit au-dedans de lui dès le moment de la conversion, il y a quelque chose que nous devons faire pour être ouverts à la plénitude de l’Esprit. Nous devons prier pour obtenir de l’aide dans tout ce que nous faisons, et non pas traverser la vie sans réfléchir, comme le ferait une personne sûre d’elle et s’appuyant sur elle-même. Nous devrions appeler Dieu à l’aide dans les moments de tentation et tout au long de la journée. Nous devrions prier sincèrement pour lui être utiles, et pendant que nous prions, le Saint-Esprit descendra sur nous. Mais comment pouvons-nous savoir qu’il en est ainsi ?

Pensez aux paroles de Christ en relation avec le Saint-Esprit en Jean 7:37 ­ 39 : « Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s’écria : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein [son être intime profond], comme dit l’Écriture. Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui. »

Nous lisons ici ce qui se produit quand le Saint-Esprit est sur nous. Du dedans de nous, de notre cœur, jaillit un intérêt renouvelé et un fardeau pour ceux qui nous entourent. Nous découvrons alors que Dieu nous outille pour être une aide et un messager pour les autres, en leur montrant Christ. Nous devenons des maris et des femmes, des parents et des amis beaucoup plus sains, desquels sortent des rivières d’amour, de réconfort, de gentillesse et d’encouragement. Pour couronner le tout, nous devenons des phares qui diffusent la lumière et la vie spirituelle. C’est l’effet de la présence du Saint-Esprit en nous.

Siméon a été utilisé par Dieu comme nous le voyons dans Luc 2 : « Il avait été divinement averti par le Saint Esprit [il était prophète à cet égard] qu’il ne mourrait point avant d’avoir vu le Christ du Seigneur. » Il a été guidé par l’Esprit pour entrer dans le Temple, et quand il a vu le Seigneur Jésus et Ses parents, il a pris l’enfant dans ses bras, et a béni Dieu, et, à partir du verset 29, un passage très merveilleux et significatif commence ainsi : « Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur s’en aller en paix. »

En seulement trois versets on  trouve pas moins de cinq allusions ou citations de l’Ancien Testament, et cela nous éclaire davantage sur la personne de Siméon. Il était pieux, il était un grand lecteur de la Parole et il l’étudiait. Quand il parle, ses paroles sont une compilation des textes de l’Ancien Testament. Un tel homme de Dieu fut utilisé pour apporter une grande consolation à Marie et Joseph. Le verset 34 dit : « Siméon les bénit. » Quel encouragement pour les parents de Christ. Ils en avaient besoin pour les temps difficiles qui suivraient ! Ces paroles destinées à les fortifier et à les illuminer leur furent adressées par Siméon, rempli de l’Esprit.

Nous avons noté dans cette brève biographie de Siméon quatre domaines ou caractéristiques de la vie chrétienne. Serons-nous « justes » dans le double sens de justice imputée et de justice active ? Nous verra-t-on nous efforcer consciencieusement à progresser dans la sanctification ?

Serons-nous pieux, fidèles, loyaux et diligents dans les devoirs de la vie chrétienne : dans le culte, dans la lecture de la Parole et dans la prière quotidienne ? Serons-nous de ceux qui attendent la venue du Christ, objectif ultime de la vie ? Serons-nous de ceux qui ne font rien sans avoir à l’esprit que notre but est de rendre gloire au Christ, en attendant ce grand jour ?

L’Esprit Saint sera-t-il sur nous parce que Lui sommes ouverts, soucieux d’être des personnes désintéressées, ouvertes, capables de prononcer des paroles profondes et de témoigner de Christ ? C’est là notre objectif. À ces égards, que chacun de nous soit un Siméon dans les jours à venir, et que le Seigneur soit puissamment avec chacun d’entre nous.

Tiré d’un sermon prêché par le Dr Peter Masters au Metropolitan Tabernacle, dimanche 3 janvier 2016.