Remèdes à certains problèmes que nous rencontrons dans la prière

Plusieurs difficultés surgissent de temps à autre dans la vie de prière des croyants, et les pasteurs n’y échappent pas. Voici dix problèmes concernant la prière et les solutions proposées pour les résoudre.

« Et Jacob resta seul ; et un homme combattit contre lui jusqu’à la lumière du matin. Et quand il vit qu’il ne triomphait pas de lui, il lui toucha l’emboiture de la hanche ; et l’emboiture de la hanche de Jacob se démit tandis qu’il combattait contre lui » (Genèse 32:24-25).

Nous allons considérer certains de ces problèmes que nous rencontrons dans la prière pour lesquels nous suggérons des solutions dans ce chapitre. (Nous n’avons pas inclus la possibilité de l’endurcissement du cœur dû à l’absence de repentance d’un péché très grave).

(1) Une incapacité à prier efficacement due à un manque d’assurance.

(2) La froideur de cœur ou un manque de volonté ou d’enthousiasme (chez un personne qui par ailleurs, peut s’avérer être un croyant sérieux).

(3) La perte étrange de tout sens d’un réel engagement envers Dieu.

(4) Des pensées vagabondes, un faible temps de concentration ou une forme de lassitude qui ne surviennent qu’aux moments de la prière.

(5) Les soucis qui nous envahissent au point de submerger la prière.

(6) L’oubli de ce qui importe vraiment dans la prière.

(7) Une tendance à prier machinalement avec les mêmes mots et pour les mêmes choses.

(8) La capacité de plaider avec ferveur dans la prière minée par la pensée que Dieu a déjà tout arrêté d’avance.

(9)   L’intrusion de la colère et du ressentiment au sujet des maux subis.

(10)   Une émotion excessive qui triomphe de la prière et perturbe la pensée.

Prier lorsque les sentiments font défaut

Considérons tout d’abord une catégorie de problèmes, tels que le manque d’assurance, la froideur dans la prière, un faible sentiment de la présence de Dieu et peu de volonté pour prier. Comme solution, nous pouvons nous tourner vers le plus fameux des textes destinés aux âmes troublées : « Qui d’entre vous craint le Seigneur, obéit à la voix de son serviteur, marche dans les ténèbres et [pourtant] n’a pas de lumière ? Qu’il se confie dans le nom du Seigneur et qu’il s’appuie sur son Dieu » (Ésaïe 50 :10).

   Ces paroles nous avertissent que des moments viendront où les sentiments déserteront le croyant au point d’en arriver à un manque évident d’assurance. Mais l’instruction du Seigneur nous dit que cela ne doit ni bloquer la foi, ni freiner la prière. Au contraire, allons plutôt de l’avant dans nos obligations spirituelles, en nous confiant dans le nom du Seigneur et en nous appuyant sur notre Dieu. En réalité, le verset dit : « Votre système émotionnel ne coopère plus pour le moment, de sorte que vous ne pouvez plus ressentir comme vous le voudriez. L’ennemi de votre âme est probablement en train de prendre avantage et de vous attaquer, mais cela n’invalide pas votre prière ». Dans ces circonstances, comme nous l’avons déjà conseillé précédemment, venez devant le Seigneur sans l’aide ou la coopération de vos sentiments. Servez-vous uniquement de votre pensée, tout en vous appuyant sur la foi seule. Si vous ne pouvez pas prier à la fois avec votre tête et votre cœur, alors au moins priez avec votre tête.

Si vous ne pouvez pas prier à la fois avec votre tête et votre cœur, alors au moins priez avec votre tête.

     Lorsque les émotions sont inactives, vous pouvez penser que vous avez changé, mais Dieu, Lui, n’a pas changé. Ce même Dieu, toujours plein de grâce, entend et exauce les prières de Son peuple et Il vous écoutera. Vous pouvez Lui faire confiance. Voilà le conseil que nous donne Ésaïe 50:10.

Une fois acceptée l’idée que la prière légitime peut être faite avec le seul fonctionnement de l’intelligence, nous trouverons qu’il est plus facile de prier. Une fois que nous réalisons que la prière ne dépend pas de la présence de nos émotions, ni même de notre engagement ressenti envers Dieu, nous sommes capables de nous atteler à la tâche. Il se pourrait même que ce soit le type de prière qui plaise le plus à Dieu. Nous nous souvenons de la déclaration de Satan selon laquelle Job ne servait pas Dieu gratuitement et que, si Ses bénédictions lui étaient retirées, son insincérité serait démasquée. Le Seigneur a permis que la bénédiction lui soit retirée, mais Job n’a jamais abandonné sa foi en Dieu. Il est vrai qu’il exprima de nombreuses plaintes indignes et qu’il se comporta avec une certaine insolence envers Dieu, mais ses préoccupations étaient toujours de découvrir pourquoi Dieu agissait ainsi à son égard, et surtout de ne jamais Le renier. Il a été démontré par la suite que Satan avait tort. 

Satan est convaincu que, nous aussi, nous servons Dieu lorsque tout va bien. D’une certaine manière, le Seigneur répond à cela dans Ésaïe 50:10 en disant : « Mon serviteur Me cherchera même si son intelligence est tout ce qui lui reste. Il s’en servira pleinement et me priera avec elle seulement ». En ce qui nous concerne, il sera également démontré que Satan a tort si nous persévérons dans la prière en dépit de ce que nous ressentons. Dieu nous voit avec une attention particulière lorsque nous progressons et prions sans l’aide d’une assurance ressentie, ni d’émotions chaleureuses. C’est cela la foi basique, sans besoin d’assistance secondaire. Ayons donc toute notre énergie disponible pour nous engager pleinement dans la louange et de prière, aussi théorique que cela puisse être, en faisant confiance à Dieu qu’au temps convenable, Il restaurera nos cœurs pour ressentir à nouveau des émotions.

Nous sommes également encouragés à prier en réalisant que le manquement à la prière spolie Dieu de la louange qui Lui revient. Il se peut que nous ne ressentions pas comme nous le voudrions, mais nous Lui devons pas moins une dette de reconnaissance et d’adoration. Nous ne devons sous aucun prétexte L’en priver. Même si la louange est rendue à Dieu avec la seule intelligence, elle est entièrement valide et agréée par Dieu, parce que la pensée est le département le plus important de l’âme. C’est le « palais » de la foi.

     Lorsque nous prions avec l’intelligence seule, le cœur répond souvent, comme nous le voyons dans plusieurs exemples de prières des Psaumes. Quelques belles paroles de David dans le Psaume 13 montrent que son cœur est affligé mais qu’il s’y mêle aussitôt une affirmation prompte et déterminée de la fidélité de Dieu. Le résultat se manifeste par la dissipation des ténèbres et par le retour de l’assurance. Isaac Watts a retranscrit le sens des mots de David dans un magnifique cantique à partir de son expérience personnelle :

Combien de temps cacheras-Tu Ta face ?
Mon Dieu, combien de temps encore ?
Quand ressentirais-je ces rayons divins
Qui chasseront mes peurs ?
Vois comment le prince des ténèbres essaie
Tous ses artifices malins :
Il étend un brouillard devant mes yeux,
Et lance ses traits enflammés.
Comme le tentateur se vanterait
Si je devenais sa proie !
Et combien les fils de la terre deviendraient arrogants
Si tu tardais tant.
Mais l’enfer s’enfuira si Tu reprends le tentateur,
Et Satan cachera sa tête ;
Il connaît les terreurs que déclenche Ton regard,
Et entend Ta voix avec crainte.
Tu manifesteras cette souveraine grâce
Dont tous mes espoirs dépendent :
Et la victoire sera célébrée.

À la fin du Psaume, la louange est à nouveau sur les lèvres de David. Nous devrions apprendre que relater la bonté de Dieu, affirmer Ses miséricordes, alors même que nous ressentons peu de choses, conduit souvent au regain d’une bonne mesure de joie dans nos cœurs.

Dans le Psaume 56, David suit le même cheminement : il exprime sa confiance en Dieu dans les circonstances les plus sombres, réfléchit à la bonté du Seigneur et à Sa Parole, et trouve ensuite que ses sentiments s’unissent à son intelligence. Les mots du psalmiste au Psaume 61 sonnent vrais pour tous les croyants à un moment ou un autre : « Quand mon cœur est submergé : conduis-moi sur le rocher qui est plus élevé que moi ». Une fois de plus, la réflexion, l’affirmation des attributs de Dieu et l’action de grâces ne tardent pas à élever le cœur du psalmiste.

Le Psaume 42 – un Psaume anonyme – nous montre comment une claire affirmation de notre foi en la fidélité de Dieu peut élever nos esprits par la prière.

Le Psaume 77 d’Asaph démontre également la force de la louange pour réveiller nos sentiments endormis. Nous devrions passer en revue toutes nos bénédictions ainsi que la bonté suprême de Dieu et les relater dans la louange sans jamais tomber dans la posture combien triste d’abandonner la prière.

Pour nous exercer à la louange, nous ajoutons deux remèdes supplémentaires contre la froideur du cœur. Le premier consiste à revoir en détails les réponses nombreuses et significatives à nos prières dans les semaines écoulées – et même, dans les mois et les années passés. Nous devrions stimuler notre intelligence à porter en arrière, reconnaître les voies de Dieu et Le remercier. Afin de nous aider, nous pouvons établir, une liste écrite des réponses significatives de Dieu, de sorte qu’elles puissent revenir aisément à notre mémoire dans la prière.

Précédemment dans ce livre, nous avons mentionné un remède pour nos problèmes de « ressenti ». Ce remède consiste à débuter par l’intercession dans nos prières. Si nous sommes froids et spirituellement distants, lors de nos prières, le fait de plaider pour les autres nous amène à être moins préoccupés par nos propres sensations et par nos propres épreuves, et plus concentrés sur les besoins spirituels des autres. Bien souvent, cela nous aide à regagner la ferveur dans nos cœurs. Notre ministère d’intercession n’est pas seulement un moyen de bénédiction pour les autres, mais aussi un moyen de bénédiction pour nous-mêmes.

Remèdes à la fatigue cérébrale

Que faire lorsque la fatigue, une faible capacité de concentration ou l’oubli nous atteignent au moment la prière ? Le remède le plus évident est de faire des prières plus courtes et plus fréquentes. Nous devrions prier plusieurs fois dans la journée lorsque l’opportunité se présente, et faire davantage des prières « d’urgence » de quelques phrases en fonction des besoins. Les prières multiples sont mentionnées par David au Psaume 55 (un de ses Psaumes écrits en situation de détresse) : « Le soir et le matin et à midi, je prierai » (v. 17). Des prières courtes et fréquentes aident assurément le croyant à surmonter le problème de la fatigue.

Des pensées vagabondes et un manque de concentration peuvent aussi être contrés en fragmentant un temps de prière en portions plus courtes. Dès que vos pensées commencent à vagabonder, cessez de prier et attendez ou lisez durant cinq minutes avant de vous remettre à prier. Une autre méthode éprouvée pour soutenir votre concentration est de faire usage de notes dans la prière. C’est une méthode qui a fait ses preuves et que tous devraient utiliser à certains moments ne serait-ce que pour s’exercer soi-même à être minutieux. Dans les moments où les pensées sont distraites, elle est spécialement appropriée. Mettez par écrit votre liste de prières, et rejetez toute suggestion insinuant que ce remède est trop simple. Listez toutes les situations et personnes pour lesquelles vous devriez prier, ajoutez des détails si nécessaire, puis référez-vous à cette liste lors du temps de prière. Que ladite vous fournisse la structure de votre prière et cette dernière aura un objectif défini. Il est bon de noter différents détails pour chaque sujet jour après jour, de sorte que les sessions de prière successives ne soient pas identiques. Cela aide dans la concentration et donne du sens au but recherché.

Le conseil suivant pourrait sembler faire fi d’une règle biblique, celle d’éviter de « vaines répétitions », mais il n’en est rien. Il peut être utile de prier deux fois pour chaque sujet lorsque l’intelligence est fatiguée, lente à mobiliser l’esprit, décidé à plaider avec Dieu et à élever une pensée vers le ciel. Réaffirmer chaque pensée aide à se concentrer et ranime souvent la ferveur. Ce n’est peut-être pas une bonne habitude de prier toujours de cette manière, mais cela donnera plus souvent tout son sens à la prière. Cela ne transgresse pas la condamnation des vaines répétitions par le Seigneur car le but, ici, est de faire valoir la sincérité et un plein assentiment mental à une demande, sans encourager les incantations ou les murmures vides et futiles.


Prier avec l’aide des Écritures

Un autre conseil précieux ayant fait ses preuves et d’une grande assistance aux personnes victimes de fatigue cérébrale, consiste à prier avec l’aide des Écritures. Pour votre moment de communion avec le Seigneur, choisissez un passage des Écritures (Éphésiens constitue un bon exemple de textes adaptés à cela), lisez un verset ou une ligne, priez ensuite ces paroles. Remerciez Dieu pour la vérité lue, quelle qu’elle soit. Louez-Le pour cela. Adorez-Le pour cette promesse, obligation ou exhortation selon les cas, et pour leur signification. Soumettez-vous à ces commandements et promettez-Lui obéissance. Repentez-vous si vous êtes convaincu par quelque parole. Passez ensuite au verset ou à la ligne qui suit et arrêtez-vous pour réfléchir et prier. En faisant cela, nous laissons la Parole de Dieu déterminer ce pourquoi nous prions et nous faisons nôtres les propres paroles du Seigneur. Il est évident que cela ne répondra pas à toutes nos responsabilités quant à la prière, mais cela se révélera d’une aide précieuse dans des moments particuliers où nos cœurs ont besoin d’être ravivés.

Faire face aux pensées indésirables

Quel remède existe-t-il contre la colère, l’amertume intérieure, la jalousie ou quelque autre pensée ou sentiment indésirable qui peut envahir le temps de la prière ? Ces pensées doivent toujours être bannies et chassées de notre esprit de manière ferme et déterminée. Mortifiez, c’est-à-dire mettez à mort, les pensées mauvaises ou inappropriées. Ces pensées peuvent inonder le temps de la prière parce que nous les avons laissées vagabonder dans notre tête pendant un certain temps. En d’autres termes, nous ne les avons pas présentées à Dieu dans  la prière et nous ne nous sommes pas soumis à Sa providence. Au contraire, nous les avons nourries par l’apitoiement sur nous-mêmes ou par le ressentiment envers quiconque nous a causé du tort. Si c’est le cas, ces attitudes exigent de se repentir avant de prier. Même si ces pensées ou sentiments indésirables, avec leur cortège de griefs ou de déceptions sont justifiés, limitons le temps que nous leur accordons, et neutralisons-les par une barrière étanche lors de la prière. Quelques-uns des remèdes déjà mentionnés contre la froideur ou une faible capacité d’attention peuvent nous aider à fixer notre pensée sur la liste de prière, avec un engagement solennel à ne laisser aucun espace aux pensées indésirables.

Le problème de la préscience divine

Le fatalisme va inévitablement vider la prière de sa ferveur. Il est difficile de prier pour un malade si nous ajoutons « si c’est Ta volonté » sur un ton résigné à chaque requête. Il est certes juste d’utiliser ces mots, mais il est erroné de les comprendre de manière fataliste. Nous devons nous souvenir que Dieu se sert de la prière comme faisant partie de Son processus de bénédiction et que la prière est un instrument entre Ses mains. Il nous ordonne de prier avec ferveur pour un but et non parce qu’Il a l’intention de nous ignorer purement et simplement.

Permettez à l’auteur d’introduire un autre souvenir personnel – ceci a été un obstacle pour moi dans ma jeune vie de chrétien, au moment où je commençais à saisir les Doctrines de la Grâce Souveraine. La manière habituelle de montrer comment Dieu est l’auteur de toute prière efficace est d’affirmer qu’Il ordonne non seulement la fin (la réponse) mais aussi le moyen (la prière elle-même) et, d’une certaine manière, cela est vrai. On m’avait enseigné que toute inclination à prier vient de Dieu (ce qui est correct), mais plutôt avec une explication machinale qui ôtait toute responsabilité personnelle. Si je ne priais pas, cela pouvait très bien être de la faute de Dieu et non de la mienne, parce qu’Il ne m’avait pas contraint de prier d’une manière suffisamment irrésistible.

Quoiqu’il en soit, un tel enseignement fait courir le risque de mettre en oubli la mystérieuse rencontre entre la préscience divine et l’obéissance du croyant. La préscience de Dieu relative à mes prières en tant que personne convertie n’est pas tout à fait la même que Sa prédestination pour mon salut. Dans ce dernier cas, il aboutit au résultat par la grâce irrésistible. Il peut me sembler que je L’ai choisi joyeusement, volontairement et librement, mais la réalité est qu’Il avait changé mon cœur : Il m’a disposé à écouter, à plier ma volonté inflexible, a introduit la lumière dans mon entendement enténébré et a placé ma conscience sous la conviction de péchés. Au moment où je suis devenu un croyant, un nouvel espace de responsabilité a pourtant été introduit dans ma relation avec Dieu et dans ma réponse à Ses demandes.

Dans les Écritures, Dieu m’appelle à la prière, et je dois y répondre. Il me promet la bénédiction si je le fais. Il est certain qu’Il stimule mon cœur et me donne le désir, mais je peux toujours faire défaut quant à la prière. Est-ce la faute de Dieu ? A-t-Il omis un maillon vital dans les sollicitations qu’Il m’adresse ? Non, c’est de ma faute et, en ne priant pas, je me prive de la bénédiction.

Selon la Parole de Dieu, nous pouvons véritablement le convaincre par la prière. Il est évident qu’Il a pris en considération nos prières bien avant la fondation du monde. Il lui plaît de nous entendre prier et s’engage à nous répondre. Ces paroles-ci sont toujours vraies : « Vous n’avez pas parce que vous ne demandez pas ».

Ne glissons jamais dans le fatalisme en nous méprenant sur le sens de la préscience divine.

Ne glissons jamais dans le fatalisme en nous méprenant sur le sens de la préscience divine. La ferveur sera ravivée si nous espérons fermement que Dieu tiendra compte de nos cris et que Son peuple peut Le persuader, Dieu restant conforme à Sa volonté secrète et mystérieuse. Nous devons prendre au mot les paroles de Christ ainsi que celles données par les apôtres Matthieu et Jean :

            « Demandez et il vous sera donné ; cherchez et vous trouverez ; frappez et l’on vous ouvrira » (Matthieu 7:7).

        « Et ceci est la confiance que nous avons en lui que, si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute » (1 Jean 5:14).

     Pourquoi avons-nous besoin de demander par le moyen de la prière ?

     Les problèmes dans la prière sont souvent réglés lorsque nous réfléchissons aux buts sous-jacents à nos requêtes.

1 Nous sommes appelés à demander parce que la prière reconnaît la souveraineté de Dieu, Sa puissance et Sa majesté. Le simple fait que nous devons demander à Dieu pour toutes nos bénédictions et Lui rendre grâces pour chacune d’elles, renforce le fait que Dieu est notre Maître. C’est Lui qui pourvoit. Nous avons besoin de Sa direction, de Son accord et de Son soutien en toutes choses. Si nous n’avions pas à prier, cette sensibilité vitale quitterait nos pensées. C’est ainsi que la prière nous garde sous l’autorité de Dieu.

 2 La prière nous rend aussi profondément conscients de la bonté de Dieu. Quand nous nous repentons, nous goûtons Son amour qui pardonne. Lorsque nous Le supplions de nous délivrer ou d’être éclairés dans quelque épreuve, Il intervient et nous aide, nous laissant dans l’émerveillement face à Sa bonté. Si de telles bénédictions nous étaient accordées sans notre implication dans la requête, nous n’apprécierions pas vraiment Sa bonté et Son pouvoir.

  3 La prière a aussi pour effet d’amener le croyant en communion ou en interaction avec Dieu. Serions-nous en communion avec le Seigneur par la prière si nous n’avions pas besoin de demander nos bénédictions ?

  4 La prière nous révèle notre position de privilégiés en tant que croyants. Y-a-t-il plus grand privilège que d’avoir accès au Dieu puissant acceptant que Son peuple puisse le convaincre ? Il se peut que nous n’ayons aucun accès auprès des grands de ce monde, et même si nous l’avions, il est vraisemblable que nous ne pourrions les influencer en quoi que ce soit. Et pourtant, nous pouvons nous approcher du Roi des rois et du Seigneur des seigneurs et être effectivement entendus.

    5 Rien d’autre que la prière, nous instruit sur nos limites et nos incapacités et cela de la meilleure manière. Dans le jardin d’Éden, Adam et Ève voulaient leur indépendance, croyant que Dieu leur refusait des pouvoirs et une intelligence les rendant capables de réussir sans Lui. Par la prière, Dieu nous forme à aller dans la direction opposée et à comprendre que nous avons besoin de Lui en toutes choses.

     6 La prière nous aide également à nous libérer de l’orgueil. Si les églises se remplissaient sans les prières des croyants, les prédicateurs seraient imbus d’eux-mêmes et s’en attribueraient tout le mérite. Si nous pouvions mener des vies saintes ou accomplir quelque chose d’important sans la prière, l’arrogance nous engloutirait. La prière nous maintient dans la bonne perspective et nous garde humbles.

     7 La prière nous délivre aussi de l’égoïsme et de l’égocentrisme car elle nous aide à réaliser qu’il n’est pas possible d’avoir ou de faire tout ce que nous voulons. Les buts terrestres et l’intérêt personnel collent à la peau de la prière du croyant. La nécessité de consulter le Seigneur pour tout achat ou projet importants sert à réfréner nos appétits. Sans la prière, nous pouvons aisément prendre des décisions charnelles, mais nous n’osons pas demander la bénédiction de Dieu sur des choses excessives ou destinées à notre gloriole. Ainsi, la prière nous incite à la retenue et nous aide à devenir meilleurs. Nous savons que nous devons prier pour les autres et lorsque nous le faisons, nous nous préoccupons bien plus de leur sort que du nôtre. Ainsi, par la prière, nous sommes, dans une large mesure, délivrés de l’idole du « moi ».

Par la prière, nous sommes, dans une large mesure, délivrés de l’idole du « moi ».

8 La prière fortifie toujours la foi au fur et à mesure que se multiplient nos souvenirs d’exaucements accordés par Dieu. À certains moments, Dieu tarde à répondre jusqu’à ce que nous priions de manière répétée et fervente ; tout cela étant un processus en vue de fortifier notre confiance. L’évidence manifeste des réponses de Dieu accordées dans le passé développe en nous une confiance sans faille qu’Il va nous bénir, au temps opportun et de manière parfaite.

  9 En plus de la foi, la prière engendre l’assurance. Bien des fois, lorsque les sentiments défaillent, l’évidence de la bonté paternelle de Dieu découle de la prière exaucée. Rien n’est plus capable de fondre nos cœurs que de grandes réponses à la prière.

 10 La prière rend le croyant manifestement conscient qu’il n’est jamais seul. Nous pouvons prier quelles que soient nos circonstances et quel que soit l’endroit où nous nous trouvons.

  11 La prière nous rend tous égaux dans la mesure où elle nous enseigne qu’aucun des serviteurs de Dieu n’est plus grand qu’un autre à Ses yeux. Paul a plaidé afin qu’on prie pour lui comme si son service pour le Seigneur dépendait de cela – et c’était le cas. Les croyants avaient une grande part dans son ministère par le biais de la prière, se souvenant qu’il était un pauvre mortel comme eux. Sachant à quel point il dépendait des prières des autres, Paul a également été délivré d’une vision trop haute de sa personne.

  12 La prière favorise inévitablement la repentance, car le simple fait de s’approcher du Seigneur amène les vrais croyants à avoir honte de leurs péchés, et les pousse à chercher la purification de leurs transgressions.