Une évaluation de la croissance spirituelle

La croissance parle d’une dépendance totale de Dieu, de la communion avec Christ, d’un engagement quotidien dans la sainteté, de la prière et de la proclamation de l’Évangile. Nous n’avons de choix dans ces domaines, nous devons nous engager dans chacun d’eux.

« Mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. À lui soit la gloire, maintenant et pour l’éternité !
Amen ! » (2 Pierre 3:18)
 

Cet impératif bien connu « de croître dans la grâce et dans la connaissance » a été donné par Pierre comme antidote essentiel contre la rétrogradation et l’apostasie spirituelles. Dans le verset précédent, l’apôtre déclare : « Vous donc, bien-aimés, qui êtes avertis, mettez-vous sur vos gardes, de peur qu’entraînés par l’égarement des impies, vous ne veniez à déchoir de votre fermeté ». Et bien avant cela, dans le deuxième chapitre de cette lettre, Pierre nous a mis en garde contre les faux enseignants qui se targuent de connaître Christ, mais qui par la suite ont cessé d’honorer les Écritures, tordant des passages pour se donner le droit de faire comme bon leur semble.

Vous rencontrez cela aujourd’hui, même parmi les croyants attachés à la Bible. Il y en a beaucoup qui justifient leur adoption systématique de la culture moderne du divertissement dans l’adoration aussi bien que pour leur vie personnelle, en déformant plusieurs passages de l’Écriture tout en ignorant certains. C’est à la lumière de tout cela que Pierre nous donne le verset final de l’épître : « Mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. À lui soit la gloire, maintenant et pour l’éternité ! Amen !»

Le commandement est assez clair : « croissez ! », mais cela va bien au-delà du fait de grandir, d’avancer ou même d’engranger des connaissances. Les illustrations de la croissance dans l’Écriture sont assez parlantes. Pierre en utilise, par exemple, lorsqu’il parle de croître comme des bébés. Croître au travers de la petite enfance, l’adolescence et la jeunesse, c’est plus que grandir en taille. Un bébé, par exemple, ne parle pas encore, mais au fur et à mesure il apprend à le faire de manière beaucoup plus élaborée. Il acquiert des aptitudes et diverses capacités, devenant plus fort et bientôt il peut se passer d’aide pour se nourrir ou s’habiller. De nombreuses compétences s’ajoutent à sa vie et, au fil du temps, la personne devient un adulte productif, qui peut voler au secours des autres. La croissance est bien plus que le développement des membres ; elle consiste dans l’apparition et l’affinage de nombreux facteurs nouveaux.

D’autres illustrations de la croissance (utilisées par l’apôtre Paul) représentent un arbre, une plante ou un bâtiment. Le point essentiel au sujet de l’arbre n’est pas tant qu’il devienne très grand, mais qu’il s’enracine profondément, ce qui le rend capable de bien pousser contre vents et marées, d’être un abri pour les oiseaux et les insectes, de produire des fleurs et des fruits, et de se propager. D’une façon similaire, le chrétien développe une stabilité spirituelle et une endurance, ainsi que la capacité de réfuter et de rejeter Satan, de témoigner aux autres et de les servir.

Dans les lignes qui suivent, nous allons brièvement mettre en relief cinq aspects de la vie chrétienne dans lesquels nous devons expressément chercher à grandir, mais, avant cela, remarquons que « croître dans la grâce » est mentionnée avant « croître dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur », et cela est significatif. Ce n’est pas qu’un des aspects soit plus important que l’autre, parce qu’en réalité les deux vont de pair. Toutefois, vous ne pouvez pas croître dans la connaissance sans croître dans la grâce. Peut-être est-ce la raison pour laquelle la connaissance vient en deuxième position dans ce verset.

Il arrive parfois que les croyants aillent de l’avant plus vite en connaissance qu’en grâce. Ils veulent argumenter, discuter et faire étalage de leurs prouesses dans leur apprentissage, mais ils restent parfois retardés dans leur croissance dans la grâce, les principaux fruits du caractère chrétien restant rabougris dans leur vie.

Comment définir le fait de croître dans la grâce ? C’est la marche continue dans la vie chrétienne qui met à l’épreuve la faveur gratuite et imméritée de Dieu dans Son pardon quotidien, dans Ses réponses aux prières, dans l’aide qu’Il nous accorde pour avancer dans la sainteté et progresser dans le service. Cela inclut le désir d’obéir et de communier avec le Seigneur. Voici à présent les cinq aspects vitaux à suivre pour notre croissance.

1. Croître en dépendant de la grâce

Premièrement, pour croître, nous dépendons entièrement de la grâce divine, car c’est la base de toute vie de foi. Lorsque nous venons au Seigneur, nous sommes rendus conscients de la gravité et de l’énormité de nos péchés et nous réalisons combien il est impossible d’obtenir la faveur de Dieu par nous-mêmes. Nous découvrons qu’il y a mille et une raisons qui font que nous méritons le rejet et le courroux de Dieu. Nous nous repentons alors en nous confiant totalement dans le Christ crucifié au Calvaire pour notre rédemption. Toutefois, tout en grandissant dans la grâce, nous acquérons une conscience toujours plus sensible de notre indignité et de notre inaptitude, ce qui nous pousse plus profondément à désirer Christ. D’où notre grande gratitude envers Lui pour ce qu’Il a fait.

Le saint avisé, pour qui l’on pourrait penser a fait de grands progrès, sera souvent sur ses genoux suppliant Dieu pour Son pardon, car il a vu plus clairement la laideur et l’indignité en son for intérieur et il se sent tellement dépendant de la mort expiatoire du Seigneur pour lui.

La question est : croissons-nous dans une totale dépendance et appréciation de la grâce de Dieu ? Ou avons-nous tendance à la mettre de côté et à penser maintenant que le Calvaire va de soi ? Nos péchés et nos manquements nous taraudent-ils peu à présent ? En avons-nous honte ? Autrement, nous perdons notre dépendance de Christ et ce sentiment immense de gratitude que nous avions auparavant.

L’examen de soi et la réflexion sont essentiels pour ressentir plus que jamais combien nous avons besoin de la grande œuvre accomplie par Christ lorsqu’Il a ôté nos péchés.

Certains chrétiens objectent à la grande et vieille pratique de consacrer un culte du dimanche à la prédication d’évangélisation. Ils déclarent qu’ils ne comprennent pas le besoin d’assister à de telles réunions puisqu’ils ont été sauvés il y a bien des années. Toutefois les croyants qui croissent dans leur dépendance envers la grâce aiment justement entendre la parole de la grâce salvatrice prêchée et présentée. Cela est si beau à leurs yeux qu’il devient presque le point culminant dans l’adoration. Oui, ils n’en ont pas besoin pour leur salut (étant déjà sauvés), mais ils grandissent constamment dans l’amour et l’appréciation de la rédemption, pour la raison qui est exprimée dans ce vieux cantique d’Henry Twells :

Et personne, O Seigneur, n’a de parfait repos,
Car personne n’est totalement libre du péché ;
Et ceux qui voudraient te servir au mieux
Sont les plus conscients du mal qu’ils portent en eux.

Ainsi donc, croissons-nous dans une dépendance entière de la grâce de Dieu ?

2. Croître dans l’application de la grâce

Deuxièmement, croissons-nous dans l’application de la grâce à nos vies, pour progresser dans la sainteté ? La grâce est une expérience continue du pardon et de la puissance de Dieu dans la sainteté et le service, et nous devons la recevoir par la repentance et la prière pour être secourus quotidiennement. Où ai-je failli aujourd’hui ? Comment ai-je péché ? À quel devoir ou service ai-je manqué ? Non seulement dois-je me repentir, mais je dois aussi prendre l’engagement devant le Seigneur de faire mieux, priant pour avoir une conscience alerte et pour recevoir de l’aide nécessaire pour répondre à ses sollicitations. J’ai spécialement besoin de prier pour être débarrassé de mes travers les plus fréquents ou pour avoir une plus grande sensibilité au fait que l’œil du Seigneur veille sur moi à chaque instant. Voilà comment appliquer la grâce pour marcher dans la justice.

Passons-nous quotidiennement en revue notre marche et invoquons-nous la grâce de Dieu pour nous améliorer ? Sommes-nous plus patients aujourd’hui que nous ne l’étions l’année dernière ? Sommes-nous plus consacrés au service du Seigneur ? Nous contrôlons-nous mieux quant à nos paroles et nos actions ? Sommes-nous moins égocentriques, moins infectés par l’orgueil ; ayant moins de convoitises et sommes-nous plus aimables ? Croissons-nous par l’application quotidienne de la grâce dans nos vies ?

3. Croître dans les privilèges de la grâce

Troisièmement, nous devrions croître dans les privilèges de la grâce. La faveur de Dieu apporte d’immenses privilèges aux croyants, englobant la capacité spirituelle de saisir, apprendre et explorer la Parole de Dieu. Nous avons aussi le privilège de mettre à l’épreuve le Seigneur chaque jour en invoquant Son nom pour recevoir Sa bénédiction quant à notre emploi, notre témoignage, notre santé, l’aide que nous pouvons procurer aux autres et la résolution de nombreux problèmes. Et en plus, nous avons ce privilège édifiant de cette certitude et cette assurance qui remplissent le cœur lorsque nous exprimons notre amour à Dieu dans la prière personnelle – la grâce de la communion avec Lui.

Mettons-nous constamment en pratique le privilège de la prière, de son efficacité et de sa puissance ? Avons-nous expérimenté quotidiennement le privilège d’intercéder pour les âmes perdues ? Il n’y a pas de plus grand privilège que d’être rendu capable de triompher avec le Dieu très haut au moyen de prières pour lesquelles le Dieu de toute grâce a incliné Son oreille avant la fondation du monde. Avons-nous vu les personnes pour lesquelles nous avons intercédé s’ouvrir à l’Évangile par un surprenant adoucissement de leur cœur et le début d’une conscience de leur besoin ?

Croissons-nous dans l’utilisation de ces privilèges de la grâce, ou ratons-nous l’occasion de crier au Seigneur dans chaque difficulté et détresse ? Manquons-nous d’étudier les précieuses vérités qu’il nous a été donné de pouvoir comprendre ? N’écoutons-nous le ministère de la Parole que d’une oreille ? Recherchons-nous les douces surprises de la communion avec le Seigneur ? Que c’est merveilleux de grandir par l’utilisation des privilèges de la grâce !

4. Croître dans la proclamation de la grâce

Quatrièmement, nous devrions croître aussi dans la proclamation de la grâce. Tout vrai converti a un témoignage et devrait aiguiser son aptitude à parler aux autres du salut. Certains chrétiens ont très peu d’occasions de témoigner au travail, mais la plupart pourraient être capables de participer au témoignage corporatif, aidant leur église dans diverses activités pour toucher les pécheurs. Il existe une place et un besoin pour chaque croyant dans les activités des écoles du dimanche, classes bibliques, visites du voisinage, distribution de littérature et de nombreuses autres méthodes pour atteindre les âmes perdues. Participons-nous et soutenons-nous de telles œuvres ? Croissons-nous en sagesse quand nous parlons aux autres et lorsque nous proclamons le message de la grâce ?

5. Croître dans la défense de la grâce

Cinquièmement, nous devrions croître dans la défense de la grâce. Telle est la grande responsabilité de chaque croyant. Le manquement à ce point a été la tragédie de ces cents dernières années. Les évangéliques ont tellement perdu, en églises et en grand héritage de la bénédiction du passé. Sommes-nous sensibles à l’erreur ? La reconnaissons-nous ? Aurions-nous, après déménagement, accepté de fréquenter en toute conscience une église qui semblait croire en la Bible en surface, mais qui aurait glissé dans une erreur sérieuse soit en doctrine ou en pratique ? Nous devrions croître dans la défense de la grâce parce qu’il y a tant de courants néfastes qui assaillent les églises aujourd’hui.

Les stratégies de Satan sont toujours très rusées et trompeuses. Il suscite des personnes dans nos églises qui deviennent célèbres comme prédicateurs attachés à la Bible, dont les livres se vendent par millions, mais un examen attentif de leur enseignement révèle qu’ils ne sont pas vraiment convertis. Ils renient la substitution pénale, l’essence même de l’Évangile de Christ, et bien d’autres vérités essentielles de la foi, et ils s’en tirent à bon compte. En faisant usage d’un langage biblique et évangélique, ils séduisent des chrétiens sans discernement, qui gobent leurs erreurs, achètent leurs livres et échouent complètement dans la défense de la grâce. De tels chrétiens approuvent des portions acceptables de l’enseignement de ces hérétiques populaires, mais ils sont incapables de déceler ce qui y manque ou ce qui est tordu et altère la Parole. Croissons-nous dans la défense de la grâce ? Détectons-nous les erreurs des faux enseignants ? Si le peuple chrétien qui possède les bienfaits de la grâce pouvait seulement être sensible à l’erreur, les églises ne tomberaient jamais entre les mains de soi-disant chrétiens superficiels et mondains, au point de causer leur mort.

* * *

Le tableau de « croissez dans la grâce » (2 Pierre 3:18) est celui d’une croissance  continue. C’est une tragédie d’être spirituellement nain et chétif. C’est aussi le tableau d’une croissance uniforme en ce que les croyants grandissent dans chaque grâce chrétienne sans omission flagrante. Il ne devrait jamais être dit d’un chrétien : « C’est un bon chrétien, il a grandi dans la connaissance, mais il n’est jamais parvenu à vaincre l’attrait du monde dans sa propre vie. » Ou, « C’est une bonne chrétienne, elle croit au sacrifice du Calvaire et se confie au Seigneur, mais elle connaît si peu les doctrines, parce ce qu’elle ne lit jamais ». Dommage !

Une autre personne peut avoir une bonne conduite et une bonne connaissance de la doctrine, mais vous ne la verrez jamais s’engager dans le témoignage ou le service chrétien, ou travailler avec ses frères et sœurs dans la foi à la grande mission confiée par Jésus-Christ. Quel désastre de boitiller ou d’être bancal dans sa croissance !

Nous devrions tous souhaiter grandir uniformément à tous égards, devenant comme un grand arbre, stable, hospitalier, beau, fécond et tirant sa vie aussi profondément que possible.

Croître dans la grâce, c’est grandir dans une dépendance totale de la grâce, dans l’application de la grâce, dans l’exercice des privilèges de la grâce, dans la proclamation de la grâce, et dans la défense de la grâce.

Croître dans la connaissance

Ceci nous conduit à la deuxième partie du verset : « Croissez dans la grâce, et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. » Croître dans la grâce doit avoir lieu en en même temps que croître en connaissance. Il est question de connaissance biblique et surtout des grandes doctrines de la foi. Avons-nous déjà lu un livre de doctrines ? Le célèbre A Body of Divinity (Un corpus des doctrines divines) de Thomas Watson est un superbe condensé, datant du 17ème siècle, de toutes les doctrines chrétiennes majeures de sorte que le lecteur peut les lire façon systématique, et comprendre comment chacune s’intègre dans le tout. Que c’est triste pour un chrétien de longue date de n’avoir jamais lu un livre de doctrines digne de ce nom.

Avons-nous lu avec réflexion Le Voyage du pèlerin de John Bunyan ? Je me souviens que lorsque j’avais douze ans environ, c’était l’un des livres que nous avions à étudier en littérature anglaise. Je pensais qu’il était assommant alors que nous l’étudions ligne par ligne, paragraphe par paragraphe, relevant sa structure et ses formules littéraires. Le livre était rasoir, on ne tenait plus en place !

Une fois converti à la fin de mon adolescence, quelqu’un m’a dit : « Tu dois lire Le Voyage du pèlerin ». Pourquoi devrais-je lire ce livre que j’ai eu tant de peine à lire et qui n’avait d’égal en morosité que l’Iliade et l’Odyssée d’Homère ? Toutefois lorsque je me suis mis à le relire, je n’en croyais pas mes yeux : « Non, est-ce le même livre que j’avais lu auparavant. Il était totalement différent maintenant ! »

Lorsque le cœur d’une personne s’ouvre et que la lumière y pénètre, ce vieux livre prend vie, ouvrant nos yeux sur les tentations, les pièges et les triomphes du voyage spirituel comme aucun autre livre en dehors de la Bible. Bien entendu la Bible est tout, mais des livres qui expliquent et illuminent le message de l’Écriture ont aidé des milliers et des milliers de chrétiens.

Étendons-nous nos connaissances de la Vérité ? Sommes-nous imprégnés des dangers actuels qui menacent la cause de Christ ? Quelles sont les batailles du moment ? Qu’est-ce que le diable essaie de manigancer en ce moment ? Il y a au moins six grands points d’attaque que Satan met en œuvre contre les églises et les chrétiens individuels, les connaissons-nous ? Veillons-nous ?

Le programme du Tabernacle intitulé « Lire pour le Seigneur » est une sélection de livres qui avertissent les croyants en ce qui concerne les enjeux majeurs d’aujourd’hui. En allant au-delà des livres, croissons-nous dans la connaissance des leçons personnelles que nous avons reçues du Seigneur ? Nous avons commis de grandes erreurs. Souvenons-en et souvenons-nous également de la merveilleuse manière avec laquelle le Seigneur nous en a sortis en nous enseignant la bonne voie ? De telles leçons sont-elles inscrites dans nos cœurs ? En plus de cela avons-nous appris la voie pour chercher la direction du Seigneur ? Toutes ces questions font partie de la croissance dans la connaissance.

Si nous faisons partie du lot des croyants qui n’ont pas grandi dans la connaissance, mais sont restés stagnants, alors nous serons facilement amenés par Satan à dégringoler. Le commandement de l’apôtre est si essentiel : « Croissez dans la grâce, et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. »

La réitération ici de ce texte nous conduit à rechercher d’amples informations sur le type de connaissance dont nous avons besoin. Fait révélateur, Pierre emploie tous les noms et fonctions du Seigneur : « notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ ». Il s’attend à ce que nous lisions ces mots de la manière suivante : « Croissez dans la connaissance du Seigneur et dans la  connaissance du Sauveur, et dans la connaissance de Jésus, et dans la connaissance de Christ. » Il s’agit toujours de la seule et même personne, bien entendu, mais présentée sous ses différents noms et offices pour nous enseigner afin que nous avancions dans Sa connaissance à tous égards.

Christ comme Seigneur

En d’autres termes, apprenons-nous davantage au sujet de Christ comme Seigneur ? Ceci vient en premier. Avons-nous fléchi le genou devant Sa seigneurie ou Son règne sur nous et Sa souveraineté providentielle sur nos vies et nos circonstances ? Lui avons-nous soumis chaque aspect de nos vies ? Avons-nous, par exemple, abandonné récemment quelque idole que nous chérissions et que nous avions placée avant Christ et Son service, au point d’émousser notre obéissance ? Aux plus jeunes, je pose cette question : avez-vous récemment jeté tous les CDs mondains en votre possession, ou êtes-vous toujours un mélomane de la musique et la drogue rythmique de ce monde, le divertissement si étroitement associé à l’auto-détermination, à la complaisance envers soi-même et à l’immoralité ? Vous désiriez ces choses, il vous les faut, et vous vous en gaviez leur permettant de corrompre et de réduire vos goûts spirituels ; mais Dieu merci, à la fin vous vous êtes soumis entièrement à la seigneurie de Christ et vous avez banni cela à jamais de vos vies.

    Sommes-nous dans cet état de fait ? Croître dans la connaissance de notre Seigneur, signifie qu’il est le Roi de notre vie dans tous les domaines. Nous nous détachons donc de la compagnie de tout ce qui porte la marque indélébile d’un monde déchu, organisant désormais nos priorités pour Lui. Il y a des jeunes gens qui, malheureusement, n’ont pas grandi dans la connaissance de Christ comme Seigneur, ils se cramponnent à des poursuites qui sont antagonistes avec la foi et qui sont un affront au Seigneur. Parfois de tels jeunes croyants se retrouvent avec les autres dans la même euphorie pour les plaisirs mondains auxquels ils s’accrochent encore. « As-tu écouté ceci ? » disent-ils, « et que penses-tu de tel ou tel ? » Ils ne sont pas tout entier pour Christ, et ils ne réalisent pas que ces délassements chéris font la guerre à l’âme.

Christ comme Sauveur

Croître dans la connaissance de Christ comme Sauveur signifie que nous avons rejeté ce péché mignon, que nous tolérions jadis et qui était peut-être secret, parce que nous ne voulons plus longtemps offenser Celui qui est allé au Calvaire pour nous. Il se peut que nous ne l’ayons pas confessé des années durant, ce qui nous a privés de la pleine bonté et de la puissance de Dieu.

Y a-t-il encore, par exemple, quelques séquelles de commérages en nous, ou quelque convoitise ? Croître dans la connaissance de Christ comme Sauveur signifie que nous regardons à Lui comme notre Sauveur à jamais ; Celui qui rend Son peuple capable d’éradiquer ces péchés. Nous les avons confessés et nous avons entendu dans nos cœurs la voix du Sauveur nous dire : « L’Éternel pardonne ton péché ».

Christ comme Jésus

Croître dans la connaissance de Jésus, le nom personnel du Seigneur, fait assurément référence à un désir grandissant de communion avec Lui et à un amour qui augmente pour Lui. Nous pouvons utiliser Son nom personnel parce que nous sommes à Lui et Il est à nous.

Persévérons-nous à pratiquer nos moments personnels avec Lui dans lesquels nous sommes si émerveillés, pleins d’amour et de louange parce que nous Le connaissons Lui, et parce que le Sauveur du monde s’est fait nôtre ? Avons-nous réfléchi sur Sa personne et sur Ses voies tandis que nous lisons la Parole et L’admirons-nous ? Une telle connaissance de Lui s’approfondit de plus en plus et spécialement lorsque nous saisissons l’esprit de Son amour pour les perdus. Puissions-nous grandir dans la connaissance de Jésus, c’est-à-dire, dans Son affection personnelle pour nous, et dans l’intimité de cet amour !

Christ comme Messie

Croître dans la connaissance de Christ – le Messie, l’Oint – signifie nous identifier davantage avec Lui dans toute Sa mission et dans tout Son calendrier messianiques. Il est maintenant le cavalier sur le cheval blanc d’Apocalypse 6, partit en vainqueur et pour vaincre le cœur de Son peuple racheté et bientôt Il va revenir en puissance et avec gloire. Grandir dans la connaissance de Christ le Messie, c’est comprendre tout le plan de la rédemption, attendre et hâter Son retour. Méditons-nous sur le déroulement et l’accomplissement de Sa mission et pensons-nous souvent au grand jour de Son avènement ? Cherchons à le connaître toujours davantage comme Seigneur, puis comme Sauveur, comme Jésus, et comme Christ.

Ce texte est à la fois destiné à nous sonder et à nous encourager. Il est à la fois simple et riche ; il fait référence à une croissance qui ne saurait flatter notre égo, parce que chaque aspect nous humilie et nous encourage en même temps. Et pour que cela soit bien clair, le verset inspiré se termine par : « À lui soit la gloire, à la fois maintenant et pour toujours. »

Puissions-nous grandir, chers amis, quelle que soit la durée du temps que nous avons passé dans ce glorieux voyage, sans discontinuer, de sorte que nous puissions être forts et rendus bien utiles par le Seigneur !